Peter P. Peters (Fred Astaire) est un danseur américain qui a fait carrière à Paris en tant que Petrov, célèbre vedette russe de la danse classique. Son impresario, le très rabat-joie Jeffrey Baird (Edward Everett Horton), veut le préserver des tentations qui le distrairaient de son art, comme le jazz ou les femmes. Mais Peters-Petrov tombe amoureux d’une compatriote, Linda Keene (Ginger Rogers), danseuse dans une revue américaine se produisant dans la capitale.
C’est sans compter sur le caractère de la belle qui a décidé d’abandonner le show-business pour retourner à New York afin de s’y marier. Pour la plus grande déception de son manager, Arthur Miller (Jerome Cowan). Petrov décide d’embarquer sur le même navire que Linda Keene mais sa volonté d’éloigner de lui une ancienne conquête, Lady Denise Tarrington (Ketti Gallian) va provoquer une série de quiproquos.
Jeffrey Baird (voyant Pete faire des claquettes) : Qu’est-ce que tu crois que tu fais ?
Pete : Je m’amuse.
UN DANSEUR TRES AU DESSUS
Tout concourrait à ce que cette cuvée 1937 des romances dansantes du duo Fred Astaire et Ginger Rogers, sous l’œil commercialement bienveillant de la RKO, fut un pur joyau de jubilation artistique. Jugez en plutôt : les frères George & Ira Gershwin pour la musique principale et les chansons, la présence à la chorégraphie du sublime Hermes Pan, proche collaborateur d’Astaire (auquel il ressemblait beaucoup physiquement), aux côtés de Harry Losee, et Mark Sandrich à la réalisation. Après les succès de The Gay Divorcee et de Top Hat, chef d’œuvre absolu du genre, qui mieux que lui pouvait à nouveau filmer le tandem magique.
Linda Keene : Petrov ? C’est quoi ça ?
L’entreprenant Petrov (« Pas MONSIEUR, seulement Petrov »), alias Pete Peters, use d’un subterfuge auprès de Jeff Baird afin d’embarquer sur le même navire de croisière que l’objet de sa flamme, la belle et distante Linda Keene. Mais Pete doit d’abord se débarrasser de Denise Tarrington, la vamp française (Ketti Gallian était niçoise), à laquelle il explique qu’il est marié et père de cinq enfants.
Denise : Cinq !!!
Pete : Des... jumeaux.
Monsieur Fred n’est pas là pour faire causette à une femme-dragon, il lui faut satisfaire le cahier des charges du film avec des numéros de danse à couper le souffle. Le voici virevoltant dans la salle des machines du paquebot avec le classique Slap that bass, dans un décor ressemblant plus à celui d’un serial de science-fiction qu’au ventre d’un navire et la machinerie. Mais au diable la notion de crédibilité ici pulvérisée. Eh, That’s Entertainment...
SWING TIME !
La distribution principale est soutenue par trois comédiens de première classe : les vaudevillesques Edward Everett Horton et Eric Blore, déjà présents dans les précédents Astaire-Rogers, ainsi que Jerome Cowan. Blore est irresistible dans le rôle de Cecil Flintridge, le directeur de l’étage de l’hôtel où réside Linda Keene à New York.
Cecil Flintridge (se présentant) : Cecil Flintridge.
Jeffrey (très irrité) : Oh, non, non, non, non, non. Jeffrey Baird.
Horton, qui travailla pour Lubitsch et travaillera plus tard pour Capra, campe avec Jeff Baird un énième personnage de chaperon-meilleur ami de Fred Astaire.
Pete : Pete Peters, tu te souviens ?
Jeffrey (affligé) : Oooh, encore ce nom affreux.
Pete : Je suis né avec.
Jerome Cowan donne sa distinction nonchalante à Arthur Miller, le manager et confident de Linda Keene ( « J’abandonne la scène à jamais. - Encore ? ») et hérite de dialogues étonnants :
Linda : Avez-vous déjà dansé avec un homme dont vous n’aviez que faire mais amoureux de vous ?
Arthur (flegmatique) : Non, Lin.
Ou bien, lorsque Jeff croit souffrir du mal de mer à cause d’une plaisanterie de Petrov.
Jeff : Dites moi, vraiment. Ai-je l’air bien, pour vous ?
Arthur : Et bien pour être franc je ne vous connais pas assez bien pour être franc.
LES JOYEUX DIVORCES
« Car j’ai la chance du débutant. La première fois que je tombe amoureux c’est de vous » chante Pete (« I’ve got Beginner’s Luck ») à Linda. Il n’en faut pas plus aux bonnes âmes du Queen Anne - grâce à un petit coup de pouce de Denise - pour les marier d’office.
Linda prend la mouche... et l’avion biplace (depuis le paquebot !) pour se rendre plus vite à New York afin d’épouser un soupirant de longue date, Jim Montgomery. Mais tout le monde la croit enceinte et mariée à l’exhubérant monsieur Petrov et lorsque leurs entourages respectifs, autrement dit Arthur puis Jeff, s’en mèlent les choses ne font que se compliquer. Faire une photo en compagnie d’un mannequin prend alors tout son sens !
Linda : Je ne sais pas quoi faire.
Pete : Mais moi aussi.
Linda : On dit « moi non plus ».
Pete : D’accord... « mais moi non plus ».
Après un peu de patins à roulettes à Central Park (Let’s call the whole thing off, quatre jours de tournage) nos deux tourtereaux récalcitrants conviennent donc de se marier civilement pour mieux divorcer et, un standard de la comédie musicale plus tard (They can’t take away that for me) ils règlent définitivement tous leurs problèmes de la meilleure façon qui soit durant un spectacle de ballet du grand Petrov intitulé Shall we dance.
Les éditions Montparnasse nous proposent une magnifique copie en Version Originale sous-titrée précédée d’une présentation de Serge Bromberg qui mérite à elle seule l’achat de ce dvd, le charme des mésaventures d’Astaire et Rogers méritant une introduction de cet érudit et enthousiaste magicien de la cinéphilie.
C’est sans compter sur le caractère de la belle qui a décidé d’abandonner le show-business pour retourner à New York afin de s’y marier. Pour la plus grande déception de son manager, Arthur Miller (Jerome Cowan). Petrov décide d’embarquer sur le même navire que Linda Keene mais sa volonté d’éloigner de lui une ancienne conquête, Lady Denise Tarrington (Ketti Gallian) va provoquer une série de quiproquos.
Jeffrey Baird (voyant Pete faire des claquettes) : Qu’est-ce que tu crois que tu fais ?
Pete : Je m’amuse.
UN DANSEUR TRES AU DESSUS
Tout concourrait à ce que cette cuvée 1937 des romances dansantes du duo Fred Astaire et Ginger Rogers, sous l’œil commercialement bienveillant de la RKO, fut un pur joyau de jubilation artistique. Jugez en plutôt : les frères George & Ira Gershwin pour la musique principale et les chansons, la présence à la chorégraphie du sublime Hermes Pan, proche collaborateur d’Astaire (auquel il ressemblait beaucoup physiquement), aux côtés de Harry Losee, et Mark Sandrich à la réalisation. Après les succès de The Gay Divorcee et de Top Hat, chef d’œuvre absolu du genre, qui mieux que lui pouvait à nouveau filmer le tandem magique.
Linda Keene : Petrov ? C’est quoi ça ?
L’entreprenant Petrov (« Pas MONSIEUR, seulement Petrov »), alias Pete Peters, use d’un subterfuge auprès de Jeff Baird afin d’embarquer sur le même navire de croisière que l’objet de sa flamme, la belle et distante Linda Keene. Mais Pete doit d’abord se débarrasser de Denise Tarrington, la vamp française (Ketti Gallian était niçoise), à laquelle il explique qu’il est marié et père de cinq enfants.
Denise : Cinq !!!
Pete : Des... jumeaux.
Monsieur Fred n’est pas là pour faire causette à une femme-dragon, il lui faut satisfaire le cahier des charges du film avec des numéros de danse à couper le souffle. Le voici virevoltant dans la salle des machines du paquebot avec le classique Slap that bass, dans un décor ressemblant plus à celui d’un serial de science-fiction qu’au ventre d’un navire et la machinerie. Mais au diable la notion de crédibilité ici pulvérisée. Eh, That’s Entertainment...
SWING TIME !
La distribution principale est soutenue par trois comédiens de première classe : les vaudevillesques Edward Everett Horton et Eric Blore, déjà présents dans les précédents Astaire-Rogers, ainsi que Jerome Cowan. Blore est irresistible dans le rôle de Cecil Flintridge, le directeur de l’étage de l’hôtel où réside Linda Keene à New York.
Cecil Flintridge (se présentant) : Cecil Flintridge.
Jeffrey (très irrité) : Oh, non, non, non, non, non. Jeffrey Baird.
Horton, qui travailla pour Lubitsch et travaillera plus tard pour Capra, campe avec Jeff Baird un énième personnage de chaperon-meilleur ami de Fred Astaire.
Pete : Pete Peters, tu te souviens ?
Jeffrey (affligé) : Oooh, encore ce nom affreux.
Pete : Je suis né avec.
Jerome Cowan donne sa distinction nonchalante à Arthur Miller, le manager et confident de Linda Keene ( « J’abandonne la scène à jamais. - Encore ? ») et hérite de dialogues étonnants :
Linda : Avez-vous déjà dansé avec un homme dont vous n’aviez que faire mais amoureux de vous ?
Arthur (flegmatique) : Non, Lin.
Ou bien, lorsque Jeff croit souffrir du mal de mer à cause d’une plaisanterie de Petrov.
Jeff : Dites moi, vraiment. Ai-je l’air bien, pour vous ?
Arthur : Et bien pour être franc je ne vous connais pas assez bien pour être franc.
LES JOYEUX DIVORCES
« Car j’ai la chance du débutant. La première fois que je tombe amoureux c’est de vous » chante Pete (« I’ve got Beginner’s Luck ») à Linda. Il n’en faut pas plus aux bonnes âmes du Queen Anne - grâce à un petit coup de pouce de Denise - pour les marier d’office.
Linda prend la mouche... et l’avion biplace (depuis le paquebot !) pour se rendre plus vite à New York afin d’épouser un soupirant de longue date, Jim Montgomery. Mais tout le monde la croit enceinte et mariée à l’exhubérant monsieur Petrov et lorsque leurs entourages respectifs, autrement dit Arthur puis Jeff, s’en mèlent les choses ne font que se compliquer. Faire une photo en compagnie d’un mannequin prend alors tout son sens !
Linda : Je ne sais pas quoi faire.
Pete : Mais moi aussi.
Linda : On dit « moi non plus ».
Pete : D’accord... « mais moi non plus ».
Après un peu de patins à roulettes à Central Park (Let’s call the whole thing off, quatre jours de tournage) nos deux tourtereaux récalcitrants conviennent donc de se marier civilement pour mieux divorcer et, un standard de la comédie musicale plus tard (They can’t take away that for me) ils règlent définitivement tous leurs problèmes de la meilleure façon qui soit durant un spectacle de ballet du grand Petrov intitulé Shall we dance.
Les éditions Montparnasse nous proposent une magnifique copie en Version Originale sous-titrée précédée d’une présentation de Serge Bromberg qui mérite à elle seule l’achat de ce dvd, le charme des mésaventures d’Astaire et Rogers méritant une introduction de cet érudit et enthousiaste magicien de la cinéphilie.
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