Rhett Butler obtient le divorce sans savoir qu'elle lui cache un secret puis se remarie avec Anne Hampton. Scarlett O'Hara fait la connaissance du dangereux Lord Richard Fenton. Le destin réunira t-il Scarlett et Rhett de nouveau?
Koba Films et Showshank Films proposent en DVD Scarlett, une mini-série en quatre épisodes de 1994 adaptée du roman du même nom écrit par Alexandra Ripley et publié trois ans plus tôt. Vendu à plus de 6 millions d'exemplaires à travers le monde, le livre n'est autre que la suite d'Autant en emporte le vent (Gone With The Wind), roman de Margaret Mitchell adapté au cinéma en 1939 avec Clark Gable et Vivien Leigh.
« Nous devons continuer à danser, n'est-ce pas? »
En 1991 le producteur américain d'origine hongroise Robert Halmi Sr. paye la somme record de 9 millions de dollars pour les droits d'adaptation très convoités de Scarlett. Sa compagnie RHI Entertainment (Lonesome Dove) s'associe avec le réseau américain CBS, les Allemands de BetaFilm et les Italiens de Silvio Berlusconi Communications ainsi que les diffuseurs européens TF1, Sat. 1, ORF, Antena 3 et BskyB. Un partenariat sans lequel il aurait été impossible de réunir le budget de 40 millions de dollars. Halmi cherche une inconnue pour jouer Scarlett O'Hara et, comme le producteur David O. Selznick en 1936, il le fait à grand renfort de publicité. Pendant deux ans il reçoit plus de 20 000 candidatures et des auditions ont lieu aux Etats-Unis mais aussi en Europe. En octobre 1992 il réunit à Atlanta 23 finalistes lors d'une émission spéciale. Mais s'il donne des rôles parlant à trois d'entre elles il n'en choisit aucune pour le principal et décide de chercher des actrices plus expérimentées sans être pour autant des stars.
Il faut attendre fin 1993 pour que Robert Halmi présente la perle rare à la presse. Il s'agit de Joanne Whalley-Kilmer, actrice anglaise vue au cinéma dans Scandal en 1989 et l'année précédente dans Willow, sur le tournage duquel elle a rencontré son époux l'acteur américain Val Kilmer (1). A la télévision elle s'est fait remarquer dans The Singing Detective (1986) et Edge of Darkness (1985). Le talentueux acteur gallois Timothy Dalton, interprète en titre de James Bond, succède à Clark Gable dans le rôle de Rhett Butler. Scarlett réunit de nouveau le réalisateur John Erman et le scénariste William Hanley après Le journal d'Anne Frank (The Attic: The Hiding of Anne Frank,1988) et surtout Moviola, mini-série de 1980 dont un épisode raconte la recherche de Scarlett O'Hara par Selznick. Hanley est un spécialiste des adaptations littéraires. Erman, qui a réalisé des épisodes de Racines (Roots, 1977) et Racines II (Roots: The Next Generations, 1979), a l'expérience nécessaire à pareil projet (2). Le tournage dure 6 mois aux États-Unis, en Irlande et en Angleterre (dont les studios de Pinewood), avec 200 acteurs et 2000 figurants.
Tara, la plantation des O'Hara, est reconstituée à l'identique à partir de photos et d'images d'Autant en emporte le vent. Des personnages familiers tels qu'Ashley Wilkes (ici interprété par Stephen Collins) sont de retour. Mais si Scarlett prend la suite du le film, la mini-série de 6 heures ne prétend pas rivaliser avec lui. Elle remplit parfaitement son cahier des charges de saga romantique télévisuelle avec son histoire d'amour à rebondissements, ses décors splendides et ses séquences fastueuses (le bal masqué, la course de chevaux...) Donner le rôle de Scarlett à Joanne Whalley-Kilmer s'avère être un choix avisé face à Timothy Dalton qui crève l'écran en Rhett. Dans la distribution figurent entre autres Julie Harris (Côte Ouest), Sean Bean (Sharpe) dans le rôle de Lord Fenton, John Gielgud, Colm Meaney (Star Trek: La nouvelle génération) dans celui du père Colum O'Hara, ou bien Ann-Margret.
Les quatre épisodes de 90 minutes sont présentés en VF. Ils sont répartis sur deux disques avec en bonus Scarlett - Les coulisses d'une épopée, un intéressant Making of de 46 minutes et un "espace découverte" Koba Films et Showshank Films. « Scarlett est la chose la plus importante que je ferai dans ma vie, » confie Robert Halmi Sr. en 1993. Il dément pourtant cette affirmation par la suite avec des superproductions télé plus grandioses encore comme Le dixième royaume (2000) ou Dinotopia (2002). Pour lui seul le ciel est la limite.
(1) Ils ont divorcé en 1996.
(2) Sur lequel il occupe aussi le poste de producteur.
http://www.kobafilms.fr/saga/scarlett-312.html