mardi 27 septembre 2011

LA COURSE AU JOUET

Doctor Who - Closing Time (Saison 6, Episode 12). Dans lequel le Docteur retrouve un vieil ami, décroche un job, et fait face à de vieux adversaires.

« Take my shoes off and throw them in the lake.
And I'll be 2 steps on the water. » (Kate Bush, Hounds Of Love)

Doctor Who est plus populaire que jamais avec Matt Smith et sous le règne de Steven Moffat. Ses audiences restent plus que satisfaisantes dans un environnement où la façon de consommer la télévision a évolué. La marque est commercialement au sommet partout et le programme a réussi a conquérir le marché américain. L'approche narrative de Moffat est soutenue par une majorité de Whovians, séduits par son énigmatique et soapesque arc scénaristique. Et le travail des autres scénaristes est salué sans réserve comme étant génial. Tant pis si quelques vieux fans, loins d'être fascinés par le grand timey-wimey, décident d'abandonner la série en cours de route.

Alors que la seconde moitié de la sixième saison est sur le point de s'achever, Gareth Roberts, le scénariste de Closing Time, fait revenir Craig Owens - apparu dans l'épisode The Lodger, qu'il avait écrit pour la saison précédente. Le comédien et personnalité de la télé James Corden est bien meilleur acteur que comique, même si sa contribution à l'édition 2011 de Red Nose Day était sans conteste la meilleure séquence de la soirée caritative. Il réussit à faire de Craig un garçon charmant en pleine angoisse de paternité lorsque le Docteur revient dans sa vie. Son amie Sophie (Daisy Haggard) a laissé le jeune homme avec leur bébé, Alfie, pour le week-end.

Bravo à Gareth Roberts pour avoir créé la sensation sur internet en un instant lorsque nous avons appris du Docteur, qui prétend parler bébé, que le jeune Alfie préfère en fait être appelé "Stormaggedon, Dark Lord of All". De bons dialogues entre Matt Smith et James Corden servent assez bien une authentique alchimie entre les deux. Mais malgré d'agréables moments de comédie l'histoire n'est qu'un prétexte pour leur réunion: le Docteur prend un job dans un grand magasin pour enquêter sur d'étranges variations de courant électrique et la disparition d'une employée.

« You're here for a reason, aren't you? You've noticed something and you're investigating. And because it's you it's going to be dangerous and alien. » Un "rat argenté" et un ascenseur hors d'usage conduisent le tandem aux ennuis sous la forme d'un vaisseau Cybermen caché sous le magasin. Peut-être bien qu'il est temps de mettre les Cybermen "au placard" tellement ils sont réduits à rien d'autre qu'une anecdote sur pattes sous l'ère Moffat. Et qui feignait de croire que Craig deviendrait vraiment Cybercraig dans la maladroite scène de la conversion? Il pourra toujours acheter un Cyberman à Stormageddon pour Noël, nos enfants nous protègeront de la prochaine invasion.

Un grand magasin, franchement... Et après? Un studio de cinéma ou de télévision comme au temps des productions Monty Berman? Et bien sûr l'avant-dernier épisode de la saison se devait de finir avec la candidate mandchoue et le retour de la reine des méchantes d'opérette, Madame Kovarian (Frances Barber). Dommage qu'ils n'aient pas pu avoir Joan Collins pour le rôle. Closing Time, quel titre fort approprié pour cet épisode réalisé par Steve Hughes.

Next Time: Le mari de l'astronaute.

http://danowen.blogspot.com/2011/09/doctor-who-612-closing-time.html

jeudi 22 septembre 2011

DANSE ENCORE AVEC LES STARS

La saison 2 de Danse avec les Stars, l'adaptation française de Strictly come Dancing/Dancing with the Stars, démarre le samedi 8 octobre sur TF1.

Baptisé Strictly come Dancing au Royaume-Uni et Dancing with the Stars aux Etats-Unis, le format de BBC Worldwide met en tandem des célébrités avec des danseurs professionnels pour concourir (en danse de salon et danse latine) devant trois juges. Danse avec les Stars est arrivé en France sur TF1 en février 2011, six ans après que la chaîne ait tenté un concept similaire appelé Celebrity Dancing.

Les candidats de la saison 2 de DALS seront le chanteur, acteur et personnalité médiatique Francis Lalanne, l'ex-champion olympique de patinage Philippe Candeloro, la chanteuse Nâdiya, la chanteuse Shy'm, l'ex-Miss France Valérie Bègue, le mannequin Baptiste Giabiconi, l'actrice Véronique Jannot, la chanteuse Sheila, et l'ex-joueur de tennis professionnel Cédric Pioline.

Ces célébrités feront équipe avec les danseurs professionnels Fauve Hautot, Katrina Patchett, Grégoire Lyonnet, Julien Brugel, Silvia Notargiacomo, Candice Pascal, Maxime Dereymez, Christophe Licata et Grégory Guichard (qui arrive dans l'émission).

Danse avec les Stars est toujours présenté par Sandrine Quétier et Vincent Cerutti. Chris Marques, Alessandra Martines, et Jean-Marc Généreux demeurent les homologues des juges Craig Revel Horwood, Len Goodman, Bruno Tonioli et Alesha Dixon.

http://www.tf1.fr/danse-avec-les-stars/
http://www.tf1.fr/danse-avec-les-stars/candidats/
http://twitter.com/#!/DanseStars_TF1

mardi 20 septembre 2011

DES ORAGES ET DES GUERRES

C'était censé être une "bataille": le retour de Downton Abbey, le luxueux drame historique d'ITV1, contre la dixième et dernière saison de MI-5 (Spooks), la série d'espionnage de BBC One. Mais qui pensait sérieusement que le MI-5 pourrait résister face à Violet, comtesse douairière de Grantham?

La deuxième saison de Downton a débuté dimanche soir avec 9 millions de téléspectateurs (34,6%), contre 4,62 millions (17%) pour Spooks (1).

« It's my lucky charm. I've had it always. So you must promise to bring it back, without a scratch. »


1916, le monde est en guerre. Les membres de la famille Crawley et les domestiques qui travaillent pour elle à Downton Abbey, leur demeure edwardienne, s'efforcent de maintenir leurs habitudes. Parce que, pour citer Mr Carson (Jim Carter), c'est « la seule façon de montrer aux Allemands qu'ils ne nous battront pas ». Certains hommes sont au loin dans les tranchées, comme Matthew Crawley (Dan Stevens). Robert (Hugh Bonneville) aimerait bien aller combattre mais on confie au comte de Grantham d'autres responsabilités. John Bates (Brendan Coyle) voit ses efforts pour construire un avenir avec Anna (Joanne Froggatt) menacés par l'arrivée de Vera (Maria Doyle Kennedy), son épouse.

Ecrit par son créateur Julian Fellowes et produit par Carnival Films, Downton Abbey, le carton d'audience d'ITV1, est de retour dans toute sa magnificence. L'amour, la guerre, l'honneur, l'intrigue, le drame et même l'humour sont présents au sein d'un supersoap de grande classe en costume. Certaines discussions dans les tranchées peuvent rappeler Blackadder Goes Forth mais cette première, réalisée par Ashley Pearce, reste au sommet de son art. En témoigne cette superbe scène dans laquelle Mary (Michelle Dockery) voit Matthew et la nouvelle élue de son coeur, Lavinia Swire (Zoe Boyle), tandis que joue l'orchestre. Et bénie soit Maggie Smith dans le rôle de Violet.

« Buzzards are circling. »

Dans Spooks, c'est une autre guerre qui revient hanter Sir Harry (Peter Firth). Un de ses contacts du passé est éliminé alors qu'il voulait avertir le patron de la Section D du MI-5 qu'une taupe à la solde des Britanniques - nom de code: Tourmeline - est en danger. Elena Gavrik (Alice Krige) est l'épouse d'Ilya Gavrik (Jonathan Hyde), un ministre russe de rang élevé, et quelqu'un la "traite" en utilisant les codes de Harry Pearce. Ilya est un ancien adversaire de Harry et il est la cible d'un complot visant à l'assassiner afin de faire du tort au début d'une nouvelle ère de relations entre l'Angleterre et la Russie.

La série à succès produite par Kudos Film and Television a explosé sa date de péremption il y a pas mal de temps déjà et la neuvième saison était tout simplement risible. Le premier de ces six derniers épisodes pourrait être le premier pas vers une sortie avec toute la dignité que Spooks devrait mériter étant donné sa sophistication passée. Une sortie digne que Ruth Evershed (Nicola Walker) et Harry méritent aussi, attendu que la probabilité qu'ils se retirent à la campagne est mince. Le reste de l'équipe ne mérite rien, tellementont dirait qu'ils ont été recalés à un entretien d'embauche de la CTU (oh, le joli ordinateur portable piégé que voilà!) On dirait même qu'il y a une Nina Myers (?)

La réception très Ferrero Rocher a l'air d'être extraite d'un Mission:Impossible et c'est sans surprise que l'on apprend que Harry a un héritier au FSB. Mais dans l'ensemble ce thriller d'espionnage à l'ancienne est presque rassurant avec ses Russes, la CIA, etc. A la fin du grand jeu de Harry tout le monde finit blanc et gris.

(1) http://www.guardian.co.uk/media/2011/sep/19/downton-abbey-spooks-viewers

http://www.itv.com/presscentre/presspacks/downtonabbeyseriestwo/default.html
http://www.bbc.co.uk/pressoffice/pressreleases/stories/2011/08_august/11/spooks.shtml
http://www.guardian.co.uk/tv-and-radio/tvandradioblog/2011/sep/18/spooks-series-10-episode-one

vendredi 16 septembre 2011

LES TROIS STOOGES A ISTAMBOUL

Alerte Cobra (Alarm für Cobra 11 - Die Autobahn Polizeï), la série amirale d'action concept, a débuté sa saison automnale hier soir sur la chaîne allemande RTL avec sa traditionnelle première de 90 minutes.

72 Stunden Angst ouvre la 30ème saison d'Alarm für Cobra 11 - Die Autobahn Polizeï, lancé en 1996. Semir Gerkhan (Erdogan Atalay) et Ben Jäger (Tom Beck) sont en disgrâce professionnelle comme flics à vélo mais replongent rapidement dans leur business de démolition. Ils poursuivent les Hummer des méchants à bord de rien de moins que le KITT du K2000 original, pour le plus grand plaisir de Semir et une certaine perplexité de son partenaire. Gerkhan n'est pas Michael Knight et il ne reste bientôt plus rien de la légendaire voiture. Le duo poursuit donc dans un bus plein de retraités et dévaste le quota habituel de véhicules avant de gâcher l'humeur de leur chef, la Polizeioberrätin Kim Krüger (Katja Woywood).

Semir a un problème plus gros que la colère de sa patronne lorsque l'affaire du jour conduit Ben et lui vers une femme de son passé. Elle a une fille de 9 ans et il est son véritable père. Alerte Cobra n'a jamais prétendu être un documentaire hyper-réaliste sur les patrouilles autoroutières allemandes et parler même de "suspension de l'incrédulité" est ici hors de propos. Le baron de la drogue Seytan, super-vilain de ce 90-minütiger Pilotfilm, est un croisement entre Keyser Söze et le juge de Mort de Roger Rabbit. Le théoricien de la conspiration Oliver "Sturmi" Sturm, joué par le comique Oliver Pocher, revient pour la troisième fois et réussit à être irritant non seulement pour ses potes policiers mais aussi pour les pauvres téléspectateurs.

A son sommet, Cobra 11 mélangeait habilement du grand spectacle digne d'un blockbuster avec de bonnes histoires policières. Ecrit par Ralf Ruland et réalisé par Heinz Dietz, 72 Stunden Angst demeure regardable si vous voulez juste échapper aux problèmes du quotidien pendant 90 minutes mais la formule est clairement devenue ennuyeuse. En dépit de la destruction du commissariat, de la mort émouvante d'un personnage très aimé, et d'un voyage à Istamboul.

Dommage qu'on ne puisse plus prendre sa retraite plus tôt ces temps-ci.

http://www.quotenmeter.de/cms/?p1=n&p2=52015&p3= (en Allemand)

jeudi 15 septembre 2011

PRIMEVAL: NEW WORLD

[9.45] Broadcast rapporte qu'Impossible Pictures va produire une série dérivée de Primeval pour la chaîne canadienne Space.

Primeval: New World (13 épisodes de 60 minutes) sera produit par la compagnie anglaise en collaboration avec la compagnie canadienne Omni Film Productions Limited (Defying Gravity). Elle sera centrée sur une équipe nord-américaine d'experts et de scientifiques qui enquêtent sur l'arrivée de créatures aussi bien préhistoriques que provenant du futur.

Chaque épisode coûtera 1,6 millions de livres et la production débutera à Vancouver cet hiver (pour une diffusion en automne 2012), avec des effets spéciaux traités par Impossible Pictures à Londres. D'après Broadcast, qui avait rapporté l'accord entre Impossible Pictures et Omni Films en août 2010, l'extension de Primeval aura "une distribution plus jeune et plus sexy et des effets spéciaux plus gore".

Supprimé par ITV après sa troisième saison, le Primeval original a été relancé en 2009 pour 13 nouveaux épisodes, divisés en une saison 4 et une saison 5. Impossible Pictures, Prosieben, Ingenious Broadcasting, Watch (une chaîne de UKTV) et BBC America coproduisaient ces deux "saisons" pour ITV et BBC Worldwide.

La quatrième saison (7 épisodes) a été diffusée sur ITV1 en 2011 et la saison 5 sur Watch, puisque UKTV avait les droits de première diffusion des six derniers épisodes sur les 13 tournés. La saison 5 n'a pas encore été diffusée par ITV1.

Tant qu'ils ne changent pas le titre en Primeval: Miracle Day.

http://www.broadcastnow.co.uk/news/commissioning/primeval-goes-dark-for-spin-off/5032116.article?referrer=RSS
http://www.broadcastnow.co.uk/news/international/canada/primeval-set-for-csi-style-franchise-deal/5017423.article?referrer=RSS

mardi 13 septembre 2011

LA VIE, LA MORT, L'INFINI

Il y a des séries qu'il faut vraiment mériter. Doc Martin est revenu hier soir sur ITV1, après un hiatus de deux ans, avec le début de sa très attendue saison 5.

« They'd manage without you. They'd manage if you died. »

Martin Clunes est de retour dans le rôle du docteur Martin Ellingham, le généraliste grincheux du pittoresque village de Portwenn, après une pause de deux années pour permettre à l'acteur de se consacrer à d'autres projets (dont Reggie Perrin sur BBC One). La saison 4 de la "dramedie" à succès d'ITV1 avait laissé le doc alors qu'il était sur le point de prendre un nouveau poste à Londres et que Louisa (Caroline Catz), son ex, venait de donner naissance à leur fils.

Au début de la cinquième saison, ce désastre social qu'est Martin s'adapte à la paternité en la traitant au travers de ses aspects médicaux. Le policier Joe Penhale (John Marquez) a un problème qu'il hésite à révéler au nouveau généraliste, le docteur Di Dibbs (Joanna Scanlan). Mais elle et son mari Gavin (Robert Daws), qui administre désormais le cabinet, ont leurs propres problèmes et certains d'entre eux pourraient affecter les habitants de Portwenn. Le bébé qui n'a toujours pas de prénom, l'incompétence du docteur Di et une tragédie personnelle forcent Martin Ellingham à demeurer au village plus longtemps qu'il ne l'aurait souhaité.

« She wants to be here. You want to be there.
- That's none of your business. »

Un superbe retour écrit et réalisé par Ben Bolt, avec tout le nécessaire équilibre entre la comédie et l'émotion, ainsi que cette étonnante capacité à relancer Doc Martin après l' interruption. Ce premier épisode de la nouvelle saison (8 épisodes de 60 minutes) a réuni 8,43 millions de téléspectateurs (32.4%), une audience plus que méritée pour ITV1. L'adaptation française du format de la série achève quant à elle cette semaine le tournage pour TF1 de sa deuxième saison.
Lien
http://www.digitalspy.co.uk/tv/news/a340120/doc-martin-returns-to-itv1-with-nearly-85m.html
http://www.dailymail.co.uk/femail/article-2035156/Doc-Martin-s-known-sunny-disposition-years-baby-later-TV-s-grumpiest-GP-adopt-better-bedside-manner.html
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Doc-Martin-le-retour-a-Quimperle-en-Finistere-sud_40771-1966280-pere-bre_filDMA.Htm

samedi 10 septembre 2011

LE PETIT GARÇON PERDU

Doctor Who - Night Terrors (Saison 6, Episode 9). « Please save me from the monsters. » Amy et Rory (Karen Gillan et Arthur Darvill) suivent le Docteur (Matt Smith) lorsqu'il reçoit un appel de détresse d'un petit garçon effrayé dénommé George (Jamie Oram).

Ecrit par Mark Gatiss et réalisé par Richard Clark, Night Terrors a en fait été déplacé de la première moitié de la sixième saison à la deuxième moitié en cours de diffusion. D'où l'étrange manque de préoccupation d'Amy et de son mari pour Melody/River Song, leur enfant. Changer la place d'un épisode au sein d'un arc narratif lourd peut avoir des effets secondaires inattendus. « Today we're answering a cry for help from the scariest place in the universe. » Leadworth en période de coupes budgétaires? Non... "une chambre d'enfant", dit le Docteur.

La chambre du petit George se trouve dans l'appartement d'un grand ensemble de logements sociaux où il vit avec ses parents, Claire et Alex (Emma Cunniffe et Daniel Mays). L'endroit a à peine plus d'habitants qu'Aylesbury Estate dans The Fixer et certains se sont échappés de l'Overlook Hotel. Il y a des problèmes d'ordures d'un genre nouveau. Il y a aussi un ascenseur mal intentionné et un propriétaire (le toujours fiable Andy Tiernan) avec un méchant gros chien. De toute manière les véritables problèmes de George sont le foutoir dans son placard et des gens en costumes de poupées.

Let's Kill Hitler était le meilleur épisode d'ouverture depuis The Eleventh Hour. Malheureusement Night Terrors n'égale en aucun cas The Beast Below, avec lequel il a en commun un ou deux éléments. L'épisode de Gatiss est un épisode de remplissage inoffensif sans réel effet ou réelle conséquence. Personne ne meurt, personne ne demeure une poupée, les parents adoptifs peuvent chanter Loving the Alien, et la vieille dame (Leila Hoffman) se réveille au milieu des sacs poubelles. Le génie est si surestimé depuis Torchwood: Miracle Day que deux ou trois classiques de La Quatrième Dimension comme cours accéléré sur ce qu'est vraiment le génie devraient suffire.

« Well I suppose it can't all be planets and history and stuff, Rory. » Ce n'est pas le comptable de la production qui va contredire. La performance de Daniel Mays est superbe, le reste de la distribution est excellent et Jamie Oram est très bon dans le rôle de George.

http://danowen.blogspot.com/2011/09/doctor-who-69-night-terrors.html
http://www.denofgeek.com/television/1035088/doctor_who_night_terrors_spoilerfree_review.html
http://feelinglistless.blogspot.com/2011/09/distorted-modigliani-faces-of-dolls.html

jeudi 8 septembre 2011

THE SUSPICIONS OF MR RIPPER

Broadcast rapporte que BBC One a commandé Ripper Street, une série policière en 8 épisodes de 60 minutes qui se passe à Londres à l'époque de Jack l'Eventreur.

Créé par Richard Warlow (Mistresses, Meurtres en sommeil), Ripper Street suit l'inspecteur Reid, un personnage basé sur un authentique détective, et les policiers de Whitechapel dans l'East End de 1889. Reid est assisté par un pathologiste dénommé Homer Jackson (un personnage fictif).

Ripper Street est coproduit par Tiger Aspect et Lookout Point. Le tournage débutera au printemps prochain.

http://www.broadcastnow.co.uk/news/commissioning/bbc-orders-ripper-era-drama-from-tiger/5031724.article
http://www.curtisbrown.co.uk/richard-warlow/

mardi 6 septembre 2011

PUNKY (RTÉ)

Lancé sur le diffuseur public irlandais RTÉ en mai dernier, Punky est une série animée pour les jeunes enfants qui raconte les aventures d'une petite fille ayant le syndrome de Down (ou Trisomie 21). Punky, le personnage du titre, vit dans l'instant et passe son temps à tenter de résoudre les problèmes de ses amis et de sa famille.

Créé par Lindsay Jane Sedgwick (1), Punky est la première série d'animation dans laquelle le personnage principal a le syndrome de Down. Punky est une petite fille de six ans qui aime sa famille, la musique, danser, et les calins. Elle adore jouer avec son grand frère, Con, et gambader avec son chien Rufus. Elle aime aussi aider sa maman à la maison et essayer de rendre Cranky, sa grand-mère, un tout petit peu moins excentrique.

Punky a la voix d'Aimee Richardson (29 ans), qui a elle-même le syndrome de Down et est une ambassadrice et porte-parole en matière de droits des personnes handicapées (2). Les autres voix sont celles de Maureen Ward (Maman), Brad Burke (Con), Paul Tylak (Cranky), Roisin Curran (Mairhead). La série en 20 épisodes de 7 minutes est produite par Gerard O'Rourke pour Monster Animation & Design, une compagnie de Dublin, en association avec RTÉjr. Les épisodes sont écrits par Andrew Brenner (Humf) et Jason Tammemägi (Fluffy Gardens) est le directeur créatif.

Down Syndrome Ireland a soutenu la série et a servi de conseiller durant sa production. Target Entertainment va distribuer Punky dans le monde entier et donnera la moitié du produit des ventes à Down Syndrome Education International. Le propre fils d'Alison Rayson, PDG de Target, a le syndrome de Down.

Cette charmante série d'animation sera présentée sur le marché international au MIP Junior le mois prochain.

(1) http://www.blakefriedmann.co.uk/filmClients/_247/
(2) http://www.downsyndrome.ie/index.php?option=com_content&view=article&id=391

A propos de Punky:

http://www.downsyndrome.ie/index.php/news/whats-new/384-launch-of-new-animated-series-punky
http://www.rte.ie/ten/2011/0428/punky.html
http://www.c21media.net/news/detail.asp?area=79&article=62494
http://www.broadcastnow.co.uk/news/international/europe/target-to-rep-down-syndrome-animated-series/5031617.article

Voir également:

http://downsdad.wordpress.com/2011/01/23/aimee-richardson-punky-down-syndrome-media-star/
http://www.trisomie21-france.org/
http://www.steppingstonesds.co.uk/

jeudi 1 septembre 2011

APPELEZ-MOI RIVER

Doctor Who - Let's Kill Hitler (Saison 6, Episode 8). Toujours à la recherche de Melody, leur fille, Amy (Karen Gillan) et Rory (Arthur Darvill) se retrouvent avec le Docteur (Matt Smith) dans le bureau d'Adolf Hitler à Berlin en 1938. La faute de Mels (Nina Toussaint-White), une amie d'enfance du couple, qui a détourné le TARDIS. Mais la future River Song (Alex Kingston) pourrait être plus près d'eux qu'ils ne l'imaginent.

« More guilt! Come on. There must be someone left in the universe I haven't screwed up yet.»

Doctor Who est plus populaire que jamais sous le règne de son showrunner Steven Moffat. Le programme fait d'excellentes audiences, a conquis l'Amérique et se trouve commercialement au sommet dans le monde entier (1). Moffat a même donné à la BBC un autre carton global: Sherlock, "réinventé" avec Mark Gatiss. Alors qu'importe si une poignée de vieux fans loyaux s'en vont. Son approche narrative est soutenue par une majorité de Whovians, séduits par l'énigmatique et soapesque arc scénaristique du Grand Moff.

Il y a un an, le grand manitou de Who annoncait au MediaGuardian Edinburgh TV Festival que de la saison en cours (comportant 13 épisodes) sept épisodes seraient d'abord diffusés, "menant à une stupéfiante apogée" avec un "énorme cliffhanger bouleversant qui va tout changer" au 7ème. Puis la série reviendrait en automne pour six autres. « L'expression incorrecte serait de dire que nous coupons la saison en deux. Nous faisons en fait deux saisons séparées, » expliquait alors Moffat en se référant au second bloc d'épisodes comme « ce qui serait en fait la Saison 7. » (2)

La Terre a survécu à A Good Man goes to War, le final très space opérette de mi-saison de Moffat et son cliffhanger façon L'Empire contre attaque. La saison 6 (pas 7 finalement) de Doctor Who est revenue sur BBC One et BBC America samedi dernier avec Let's Kill Hitler, écrit par le grand homme et réalisé par Richard Senior. Etant donné que le génie est une notion surestimée depuis Torchwood: Miracle Day, et que les attentes d'une minorité d'entre nous ont été sérieusement revues à la baisse avec cette sixième saison, cette première est étonnamment appréciable.

« Thank you. Whoever you are. I think you have just saved my life.
- Believe me. It was an accident. »

« You've got a time machine, I've got a gun. What the hell? Let's kill Hitler. » Bien sûr le Docteur n'a jamais arrêté Hitler (Albert Welling). Moffat prévient dès le titre, le fameux cliché de science-fiction n'est utilisé que comme mèche pour le feu d'artifice qui relance sa machinerie. Un feu d'artifice trop fourni, dont le matériel vaudrait un spécial de 90 minutes mais se retrouve réduit à 48 minutes, de la même façon que les petits bureaucrates sont comprimés dans la sentence de mort sur pattes sortie de Appelez-moi Dave. « We're in a hurry. We're not trying to win an award. » Pas besoin d'un Writer's Tale pour Steven Moffat, les anecdotes sont DANS l'épisode.

Le Moff a un savoir-faire pour la comédie adulte rythmée et un goût certain pour les répliques bien ciselées (« I'm trapped inside a giant robot replica of my wife. I'm really trying not to see this as a metaphor. ») Let's Kill Hitler offre les deux avec générosité, pourvu qu'on oublie ses défauts. « Then why don't I know you? I danced with everyone at their wedding. The women were all brilliant. The men were a bit shy. » Un de ces défauts est Mels, "l'amie d'enfance" jamais vue auparavant, ce en dépit d'une bonne mais de facto frustrante performance de Nina Toussaint-White. "Mels" est un autre truc narratif dans le grand timey-wimey de Moffat. A l'instar de la continuelle dévaluation de la régénération, une tendance initiée par Russell T. Davies (qui a dévalué plus que ça depuis).

« Well. I was on my way to this gay gypsy bar mitzvah for the disabled, when I suddenly thought, "Gosh. The Third Reich's a bit rubbish. I think I'll kill the Fuehrer." Who's with me? »

Sur une échelle où le niveau qualitatif a été élevé jusqu'aux cieux par The Doctor's Wife - l'épisode écrit par Neil Gaiman - Let's Kill Hitler est absurde mais drôle et divertissant, le meilleur épisode d'ouverture depuis The Eleventh Hour. « I love it! I'm all sort of... mature. Hello Benjamin. » Steven Moffat revisite plaisamment The Curse of The Fatal Death avec Alex "Mrs Robinson" Kingston dans le rôle de Jonathan Pryce. Matt Smith (beau manteau, à propos) ainsi que le reste de la distribution servent avec brio le script. Et c'est sympathique de revoir Caitlin Blackwood dans le rôle de la jeune Amelia - mais aussi en "interface vocale Amelia" (« You will not die now. You will die in thirty-two minutes. ») Les normes de production ont l'air plus que convenables, la réalisation est excellente, et le Temple de la Paix de Cardiff est utilisé avec astuce.

« Rory, take Hitler and put him in that cupboard over there. Now. Do it. » Nous n'allons pas bouder notre plaisir. Torchwood: Miracle Day produit une "tingling sensation" bien pire que celle des Anticorps du Teselecta. « Right. Putting Hitler in the cupboard. Cupboard. Hitler. Hitler. Cupboard. »

« Glücklich zu sehen, je suis enchanté. Happy to see you. Bleibe, reste, stay. »


(1) http://www.guardian.co.uk/media/2011/jul/12/doctor-who-bbc-worldwide
(2) http://www.guardian.co.uk/media/video/2010/aug/29/doctor-who-cliffhanger-video?intcmp=239

http://cathoderaytube.blogspot.com/2011/08/doctor-who-series-6-lets-kill-hitler.html
http://danowen.blogspot.com/2011/08/doctor-who-68-lets-kill-hitler.html