Affichage des articles dont le libellé est Stephen Fry. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Stephen Fry. Afficher tous les articles

mardi 15 décembre 2015

TÉLÉ BRITANNIQUE NOËL 2015-JANVIER 2016

Voici une liste non-exhaustive de ce que je regarderai à la télévision britannique durant cette période. [MAJ - 27 décembre 2015] Vous trouverez mon très humble avis sur certains (Doctor Who compris!) ici: http://tattard2.blogspot.fr/2015/12/watched-this-week.html - Traduction dès que possible.

- From Andy Pandy To Zebedee: The Golden Age of Children’s TV (BBC Four, Lundi 21 décembre 2015). Un documentaire narré par Nigel Planner.

- Stick Man (BBC One, Vendredi 25 décembre 2015). Adapté du livre pour enfants Monsieur Bout-de-Bois (Stick Man), écrit par Julia Donaldson et illustré par Axel Scheffler. Produit par Magic Light Pictures, la compagnie qui a fait les merveilleuses adaptations de The Gruffalo (2009), The Gruffalo's Child (2011) et Room on the Broom (2012). Avec les voix de Martin Freeman, Hugh Bonneville, Russell Tovey, Rob Brydon et Sally Hawkins. Jennifer Saunders assure la narration.

- Shaun the Sheep: The Farmer's Llamas (BBC One, Samedi 26 décembre 2015). Pour la première fois, un spécial d'une demi-heure mettant en vedette Shaun le mouton, le très apprécié personnage de chez Aardman.

- Dickensian (BBC One, Samedi 26 décembre 2015). Cette drama en 20 épisodes de 30 minutes (?!) réunit quelques uns des personnages les plus connus de Charles Dickens dans le Londres du 19ème siècle. Énorme distribution: Peter Firth, Pauline Collins, Stephen Rea, Caroline Quentin, Omid Djalili, Anton Lesser... Nous verrons si cette production Red Planet Pictures, la société de Tony Jordan, est aussi agréable que Lost in Austen (ou pas).

- Dix petits nègres (And Then There Were None, BBC One, Samedi 26 décembre 2015). En 2014 la BBC annonçait qu'elle abriterait désormais les adaptations télévisuelles d'Agatha Christie au Royaume-Uni pour le 125ème anniversaire de la naissance de l'écrivain, grâce à un accord important signé avec ses ayant droits. Leurs premières commandes étaient Partners in Crime (avec David Walliams et Jessica Raine) et l'adaptation de ce classique de Christie. Cette version en trois parties co-produite par Mammoth Screen, Agatha Christie Productions et A+E, est écrite par Sarah Phelps (De Grandes Espérances) et réalisée par Craig Viveiros.

La distribution comprend Douglas Booth, Charles Dance, Burn Gorman, Anna Maxwell Martin, Sam Neill, Miranda Richardson, Aidan Turner, etc. Malheureusement la Beeb a supprimé Partners in Crime (1) donc And Then There Were None a plutôt intérêt à être bon.

- Harry Price: Ghost Hunter (ITV, Dimanche 27 décembre 2015). Un téléfilm sur Harry Price, sceptique "chasseur de fantômes" ayant réellement existé et qui enquêtait sur le paranormal ainsi que le surnaturel. Adapté du roman The Ghost Hunters de Neil Spring par Jack Lothian (Doc Martin) pour Bentley Productions, la compagnie qui produit Inspecteur Barnaby. D'ailleurs c'est dirigé par Alex Pillai, un des réalisateurs réguliers de Midsomer Murders. Rafe Spall interprète le rôle-titre.

- Stephen Fry: A Life on Screen (BBC Two, Mardi 29 décembre 2015). Un documentaire d'une heure célébrant la carrière de l'acteur, comédien, auteur et présentateur Stephen Fry.

- Sherlock: The Abominable Bride (BBC One, Vendredi 1er janvier 2016). Ce n'est pas un secret que je ne suis pas un fan de Sherlock mais j'ai plutôt aimé His Last Vow (sauf la fin) et ce spécial a l'air intéressant. [MAJ - 1er janvier 2016] Intéressant en effet, voire fascinant. Ils n'ont pas pu s'empêcher de noyer une heure presque parfaite dans 30 minutes d'auto-satisfaction nonsensique.

- Guerre et Paix (War and Peace, BBC One, Dimanche 3 janvier 2016). Luxueuse adaptation en six parties du livre de Léon Tolstoï par Andrew Davies. C'est fait par BBC Cymru Wales, en association avec The Weinstein Company, Lookout Point et BBC Worldwide. Avec Paul Dano, Lily James, James Norton, Gillian Anderson... Réalisé par Tom Harper. J'attends ça avec grande impatience.

- Inspecteur Barnaby (Midsomer Murders, ITV, Mercredi 6 janvier 2016). La vénérable série policière est de retour avec sa 18ème saison (6 épisodes). La saison précédente était à la fois fatiguée et fatigante excepté Tuer avec modération (A Vintage Murder), écrit par la talentueuse Lisa Holdsworth. C'était tout simplement le meilleur épisode depuis la saison 15.

- Meurtres au paradis (Death in Paradise, BBC One, Jeudi 7 janvier 2016). La très attendue saison 5 de la mondialement populaire série policière.

(1) http://www.radiotimes.com/news/2015-09-29/no-second-series-for-david-walliams-and-jessica-raine-agatha-christie-drama-partners-in-crime

mercredi 30 janvier 2013

PETER'S FRIENDS (KOBA FILMS)

Un petit groupe d'amis d'université est invité par l'un d'entre eux dans sa propriété pour le week-end du Nouvel an. Chacun arrive avec ses problèmes, ses non-dits, ses frustrations, voire ses drames personnels, et les retrouvailles s'avèrent plus compliquées que prévues.

Rire et émotion sont au rendez-vous de Peter's Friends, merveilleuse comédie dramatique britannique de 1992 réalisée et interprétée par Kenneth Brannagh. Il est entouré entre autres de Stephen Fry, Emma Thompson et Hugh Laurie dans cette petite perle qui vient de sortir en DVD et en Blu-Ray chez Koba Films.

« Il y a des amis, on sait qu'on les gardera toute sa vie. Quelque chose nous soude à eux. Ca peut être l'amour, la confiance, le respect, un deuil commun ou même, comme dans notre cas, une sorte de malaise. »

Peter (Stephen Fry) vient de perdre son père et hésite à vendre le manoir familial (1). Il a décidé de réunir ses amis d'université pour célébrer la nouvelle année malgré la désapprobation de Vera, la gouvernante (Phyllida Law). Dix ans auparavant ils étaient dans la même troupe théâtrale à Cambridge mais ont empruntés des chemins différents depuis. Compositeurs de jingles publicitaires, Mary (Imelda Staunton) et Roger (Hugh Laurie) sont mariés mais leur couple est à l'épreuve d'une tragédie récente. Andrew (Kenneth Brannagh) est scénariste à Hollywood et a épousé Carol Benson (Rita Rudner), une star de la télé américaine. Costumière de théâtre, Sarah (Alphonsia Emmanuel) accumule les liaisons sans lendemain. Elle vient avec Brian (Tony Slattery), son dernier amant en date. Enfin, Maggie (Emma Thompson) travaille dans l'édition et elle est amoureuse de Peter.

« C'est bizarre mais maintenant que mes parents ne sont plus là j'éprouve soudain un besoin impérieux de me comporter en adulte.
- Je ne crois pas qu'on devienne vraiment adulte. Les adultes ce sont des enfants qui doivent de l'argent. »


Peter's Friends est le troisième film réalisé par l'acteur Kenneth Brannagh après Henry V (1989) et Dead Again (1991). Le scénario a été écrit par la comédienne américaine Rita Rudner avec son époux le producteur britannique Martin Bergman. Lorsqu'il était étudiant à Cambridge celui-ci présidait les Cambridge Footlights, troupe de théâtre fondée en 1883 et semblable à celle que l'on voit au début du film. Hugh Laurie, futur Docteur House, et Stephen Fry y ont créé leur tandem comique. Emma Thompson, amie du duo et épouse de Kenneth Brannagh (2), ainsi que Tony Slattery ont également fait partie des Footlights. Et Phyllida Law n'est autre que la mère d'Emma Thompson.

« Pourquoi vous ne me préparez pas une pomme de terre au four, des carottes vapeur et un morceau de poulet grillé mais sans peau surtout.
- Pourquoi n'allez vous pas faire votre marché. Vous achetez ce que vous voulez et vous vous le faites cuire.

- Vous n'avez jamais vu le feuilleton Maîtres et Valets? »

Chacun des personnages se révèle aux autres et à lui-même au travers de situations cocasses et de réparties efficaces, avant que Peter ne fasse une annonce qui ressoude la petite troupe. Stephen Fry domine la distribution dans le rôle de l'attachant Peter et Emma Thompson est époustouflante. La bande sonore contribue à l'ambiance grâce à des standards de Tears For Fears, Nina Simone, Queen, Cyndi Lauper, etc. Le "clou" du film est la scène où les amis interprètent The Way You Look Tonight autour de Roger au piano. Plus modeste que sur ses deux précédents films, la réalisation de Brannagh est parfaite et il sait rendre son personnage touchant aux moments opportuns.

« Vraiment tu me déçois. Toi qui étais plein de romantisme.
- Maintenant je suis plein de rhumatismes. »


Koba Films présente Peter's Friends en version française ou en version originale (sous-titrée ou pas) avec en bonus la bande-annonce cinéma en VOST.

(1) Le manoir de Peter est en réalité Wrotham Park, dans le Hertfordshire.
(2) De 1989 à 1995.

http://www.kobafilms.fr/film/peters-friends-296.html

mardi 1 février 2011

LA FERME DU MAUVAIS SORT (KOBA FILMS VIDEO)

Angleterre, années 1930. Orpheline depuis peu, Flora Poste accepte l'hospitalité d'une cousine lointaine dont la famille, farfelue mais sympathique, vit encore comme au siècle précédent. Jeune fille moderne et indépendante d'esprit, Flora adore se méler de la vie des autres et va faire souffler un vent de fraîcheur, de gaieté et de progrès sur la Ferme du mauvais sort.

C'est une petite perle d'humour et d'optimisme que nous propose Koba Films Vidéo. Téléfilm réalisé en 1995 pour la télévision britannique, La Ferme du mauvais sort (Cold Comfort Farm) est une charmante adaptation du roman de l'Anglaise Stella Gibbons publié en 1932. Sous l'influence assumée des oeuvres de Jane Austen et d'Emily et Charlotte Brontë, l'auteur y parodiait allègrement les mélodrames ruraux à la Thomas Hardy. Le scénario est de l'écrivain, scénariste et universitaire Malcolm Bradbury et la réalisation de John Schlesinger (Macadam Cowboy, Marathon Man).

« Je veux devenir écrivain. A 53 ans j'écrirai un roman semblable à Persuasion, mais en plus moderne. » (Flora Poste)

Kate Beckinsale - dans sa période pré-hollywoodienne - interprète Flora Poste, une jeune londonienne sophistiquée âgée d'une vingtaine d'année qui vient de perdre ses parents, n'a que 100 livres de revenus annuels, "ne joue pas au bridge" et désire devenir une Jane Austen moderne. Elle accepte l'invitation de Judith Starkadder (Eileen Atkins), une cousine du Sussex, qui dit vouloir réparer un tort qu'aurait fait son mari au père de Flora - mais sans souhaiter préciser de quoi il s'agit. Espérant trouver matière pour un roman, Flora se rend donc chez les Starkadder, à la Ferme du mauvais sort, et y fait connaissance des membres de sa famille éloignée et de leurs proches.

« Il y a toujours eu des Starkadder à la Ferme du mauvais sort. »

Amos (Ian McKellen), le mari de Judith, est prédicateur et pense que tout le monde brûlera en enfer. Leur fils cadet Seth (Rufus Sewell), passionné de cinéma, séduit toutes les filles tandis que son frère aîné Reuben (Ivan Kaye) veille jalousement sur son héritage. Elfine (Maria Miles) est une rêveuse romantique éprise de poésie et du châtelain local, Dick Hawke-Monitor (Rupert Penry-Jones). Le vieil Adam (Freddie Jones), leur ouvrier agricole, est très protecteur envers ses vaches. Et Madame Beetle (Miriam Margolyes), la femme de ménage, pense que le jazz peut être la solution aux conséquences des frasques de sa fille avec Seth.

Flora Poste s'est fixée pour mission de sortir ce petit monde "du Moyen-Âge" et décrit par le menu ses efforts à son amie Mary (Joanna Lumley). Mais c'est sans compter avec l'emprise qu'exerce sur cette famille la recluse grand-mère Ada Doom (Sheila Burell), Laquelle répète constamment qu'elle a vu "quelque chose de pas joli dans la cabane" lorsqu'elle était enfant. Et puis il y ce monsieur Meyerbug (Stephen Fry), un écrivain sexiste qui poursuit Flora de ses assiduités et veut prouver que c'est Bramwell Brontë qui a en réalité écrit les livres de ses soeurs.

Co-production entre la BBC et Thames Television, La Ferme du mauvais sort a fait l'objet d'une exploitation en salles dans plusieurs pays dont les Etats-Unis. Kate Beckinsale jouera l'année suivante un personnage avec lequel l'héroïne de Stella Gibbons a quelques similitudes: Emma Woodhouse, dans l'adaptation télé du Emma d'Austen par le scénariste Andrew Davies. Oeuvre qui est également disponible chez Koba, tout comme Persuasion (avec Rupert Penry-Jones) et d'autres titres adaptés de l'écrivain.

La Ferme du mauvais sort est assurément à savourer en version originale, avec ou sans sous-titres.

http://kobafilms.fr/V2/index.php?option=com_content&view=article&id=206

samedi 19 juin 2010

DES LIONS, DES TIGRES ET DES OURS! OH, MON DIEU!

[21.48] Doctor Who - The Pandorica Opens (Saison 5, Episode 12).

[Sans spoilers]

Des amis du Docteur (Matt Smith) ont de sérieuses raisons de s'inquiéter à son sujet et un message très étrange doit impérativement lui être délivré. Comme on ne peut pas utiliser FedEx pour ce genre de choses, Amy Pond (Karen Gillan) et notre seigneur du temps le recoivent au terme d'un processus compliqué et ce qu'il dit ne peut signifier que des ennuis - du genre très méchant. Tout cela les conduit à Stonehenge, là où se cache la somme de toutes les peurs.

Il est bien triste pour Stephen Fry qu'il ait qualifié Doctor Who de "télévision pour les enfants" (1) précisément la semaine où Steven Moffat, un des plus talenteux scénaristes de télévision contemporains, livre la première moitié du grand final de la saison 5. Timing ist alles...

« Everything that ever hated you is coming here tonight. »

The Pandorica Opens n'est clairement pas ce que Fry a appelé des "nuggets de poulet" mais plutôt de la télévision omelette aux fines herbes dès la séquence pré-générique avec ces amis mentionnés supra, distants dans l'espace et le temps, et une scène d'évasion au rouge à lèvres très drôle. Passé le générique le réalisateur Toby Haynes nous conduit au galop vers la grande aventure à Stonehenge, pour Docteur Jones et la boîte des ténèbres.

Ce n'est pas du CBBC ou du CBeebies pour nous ou pour la pauvre Amy, qui a fort à faire avec l'aussi laide qu'énervante "tête de pont" d'une armée familière de fantômes du passé du Docteur. Le reste de l'épisode est tout aussi brillant à condition d'accepter l'idée que le "Band Aid" des vilains ait pu former une alliance sacrilège contre ce qu'ils considèrent comme une plus grande menace que chacun d'entre eux - à moins qu'ils ne soient manipulés par quelqu'un oeuvrant dans l'ombre?

The Pandorica Opens est à la fois de l'aventure, de la comédie (Matt Smith et un discours hilarant) et de la tragédie à grande échelle, avec beaucoup d'agréables surprises, comme le retour de certains hommes de main (...) que vous n'aimeriez pas rencontrer dans un grand magasin. Il y a bien quelques "fissures" dans le scripts mais de très nombreux points de l'arc de la saison sont reliés entre eux d'une manière bien plus naturelle que lorsque les épisodes précédents étaient reliés à cet arc.

La deuxième partie sera t-elle de ce niveau? Comme l'excellent Simon Brew l'écrit sur Den of Geek: « Nous sommes habitués maintenant, avec Doctor Who, à avoir de grandes mises en place pour les histoires en deux parties du final, pour avoir seulement une autre moitié qui lutte pour être à la hauteur. M. Moffat pourra t-il briser cette malédiction? » (2). Ou comme votre serviteur l'a écrit de manière moins élégante sur Twitter et Facebook: la série a l'habitude de planter les deuxièmes parties. Mais en tout cas, pour le moment, c'est de la télévision de très haut niveau. De la télévision pour gourmets.

La prochaine fois: Silence will fall.

(1) http://www.telegraph.co.uk/culture/tvandradio/7831560/Television-is-only-made-for-children-moans-Stephen-Fry.html
(2) [Spoilers] http://www.denofgeek.com/television/514874/doctor_who_series_5_episode_12_review_the_pandorica_opens.html

mercredi 24 février 2010

FRYADELPHIA EXPERIMENT

[9.50] Curieuse expérience pour l'émission The Late Late Show with Craig Ferguson sur CBS hier, avec le présentateur Craig Ferguson s'écartant de son format en l'honneur d'un invité très spécial.

Pas de gag pré-générique, pas de marionnettes (nous avons parlé de ses marionnettes ici), pas de chanson du générique, pas de monologue et pas de public avec des membres de son "armée de squelettes robots" (comme Ferguson appelle celles et ceux qui le suivent sur Twitter). A la place, Craig Ferguson sur les plate-bandes de l'intervieweur Charlie Rose pour un entretien enregistré avec un des plus illustres citoyens britanniques: le comédien, acteur, présentateur et homme de la Renaissance Stephen Fry.

Peut-être que The Tonight Show sur NBC pourrait nous faire un tête-à-tête entre Jay Leno et Conan O'Brien (le deuxième étant parti de NBC à cause du premier). Et Jimmy Kimmel pourrait prêter Guillermo, l'agent de la sécurité de son émission d'ABC, pour l'évènement.

mardi 17 novembre 2009

LOST KINGDOM

Le rêve d'une résurrection de Kingdom - la série à succès d'ITV avec Stephen Fry - par un éventuel partenariat comme celui qui a ressuscité Primeval, restera certainement juste un rêve après ça: le Daily Mail et le Daily Telegraph rapportent que Fry aimerait déménager en Amérique.

D'après les sites de ces journaux, le comédien/acteur/humoriste/auteur/homme de la Renaissance, un des "trésors nationaux" du Royaume-Uni, songerait à s'installer à Los Angeles près de son ami Hugh "House" Laurie et il envisagerait de choisir la citoyenneté américaine.

Aux Etats-Unis, Stephen Fry est connu pour ses documentaires, ses livres, plusieurs rôles dans des films de Hollywood et pour ses apparitions dans la série Bones.

Pour citer le grand Alan Parker et son livre Will write and direct for food (http://thierryattard.blogspot.com/2008/05/le-ralisateur-et-scnariste-alan-parker.html): « Au fond c'est quoi l'industrie britannique du cinéma? Juste une poignée de gens à Londres qui ne peuvent pas obtenir de Carte Verte ».

http://www.dailymail.co.uk/tvshowbiz/article-1228449/Stephen-Fry-hints-planning-following-fellow-comedian-Ben-Eltons-footsteps-leaving-Britain.html (En Anglais)
http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/celebritynews/6586145/Stephen-Fry-house-hunting-in-Los-Angeles.html (En Anglais)

Voir également:

http://thierryattard.blogspot.com/2009/10/kingdom-la-trappe-fixer-dans-la-ligne.html

vendredi 9 octobre 2009

KINGDOM A LA TRAPPE... THE FIXER DANS LA LIGNE DE MIRE?

[15.30/Révisé 21.30] La vie est un enfer. Juste au moment où vous commencez à voir des nuages en forme de Bisounours dans le ciel bleu, des licornes traversant les champs (salut Duncan!) et des signes de guérison pour ITV, Primeval est tiré de l'oubli et Kingdom est supprimé.

D'après Broadcast, ITV annule la série avec Stephen Fry (tournée à Norfolk depuis 2007) après trois saisons. L'info a été donnée par Fry lui-même sur son blog et son Twitter ce matin (http://www.broadcastnow.co.uk/news/broadcasters/itv-axes-kingdom/5006615.article). « Nos maîtres à ITV ont décidé qu'il n'y aurait pas de quatrième saison à la série Kingdom. J'en suis désolé parce que c'était vraiment un plaisir de la tourner dans ma Norfolk bien-aimée » écrit Stephen Fry (1).

Peter Kingdom est avocat dans la pittoresque petite ville de Market Shipborough. Il doit endurer le caractère créativement lunatique de sa soeur Beatrice (Hermione Norris, à une galaxie de son rôle dans MI-5), la disparition de Simon - son frère et associé au sein du cabinet Kingdom & Kingdom, les problèmes familiaux de sa secrétaire (Celia Imrie), la poisse de son avocat stagiaire et l'excentricité des habitants. La tante de Peter, Auriel - interprétée par Phyllida Law, est sa confidente.

Kingdom est souvent comparé - à juste raison - à Doc Martin, l'autre comédie dramatique rurale de ITV1. Ecrire que le personnage de Peter Kingdom est modelé sur Stephen Fry serait un euphémisme au point que certains critiques considèrent que Fry joue son propre rôle dans cette série. Mais c'est probablement vrai et c'est ce qui rend Kingdom si attachant, avec aussi sa formidable distribution et de magnifiques extérieurs (http://www.literarynorfolk.co.uk/kingdom_tv_series.htm).

La troisième saison de Kingdom (une série distribuée par Portman) a achevé sa diffusion en juillet dernier sur ITV1 avec une audience solide de 4,84 millions de télespectateurs (http://www.digitalspy.co.uk/tv/news/a181343/itv-axes-stephen-frys-kingdom.html). Un porte-parole d'ITV a déclaré: « Kingdom nous a satisfait ces trois dernières années mais nous ne développerons pas de nouveaux épisodes. Comme c'est toujours le cas, nous cherchons constamment a rafraîchir notre offre ne matière de dramatiques sur ITV1 afin de nous assurer de l'équilibre parfait entre les anciens et les nouveaux titres » (http://www.guardian.co.uk/media/2009/oct/09/stephen-fry-kingdom-itv).

Les réactions à ces annonces vont de la surprise à la consternation. Après l'inattendue resurrection de Primeval (supprimée après une misérable troisième saison) grâce à un accord financier innovant où BBC Worldwide a la part du lion, Peter Fincham, le directeur de la télévision d'ITV, a dit: « Je ne pense pas que toutes les séries seront financées de cette manière, mais je ne serais pas surpris de voir d'autres accords de ce type. C'est une réalité dans un monde ou trouver tout le financement de nos séries devient un défi pour les diffuseurs » (http://www.broadcastnow.co.uk/news/commissioning/fincham-drama-deals-could-be-way-forward/5006271.article).

Fincham avait-il Kingdom à l'esprit en disant ça? A qui le tour maintenant? The Fixer? La saison 2 de la meilleure série britannique du moment s'est terminée avec seulement 2,2 millions de télespectateurs (http://www.broadcastnow.co.uk/ratings/criminal-justice-picks-up-speed/5006504.article). Mais le fait que les télespectateurs écossais ne peuvent pas voir les séries d'ITV à cause d'un contentieux entre STV et ITV n'a certainement pas aidé les chiffres d'audience de cette grande série.

Kingdom obtiendra t-il un traitement de faveur à la Primeval? ITV va t-elle reformater la série en Vidéo Gags Spécial Dinosaures - Edition Market Shipborough, avec un autre Stephen... Stephen Mulhern. Dieu merci, Harry Hill's TV Burp revient demain soir sur ITV1 (http://www.itv.com/Entertainment/comedy/HarryHillsTVBurp/default.html).

Je plaisante.

(1) http://www.stephenfry.com/2009/10/09/kingdom-come-kingdom-gone/

mercredi 10 décembre 2008

ITV HIVER-PRINTEMPS 2008-2009: LA BBC OU RIEN?

Rupert Penry-Jones, Philip Glenister, Freema Agyeman, et même David Morrissey [Message à la Beeb: Faites de lui le 11ème Docteur, nom de Dieu!] Où avons nous vu tous ces visages auparavant?

COLLECTION HIVER-PRINTEMPS

ITV 1 nous propose un aperçu de ce qu'elle a en magasin pour sa collection Hiver/Printemps 2008-2009 avec son site, New Season New Horizons (http://www.newseasonnewhorizons.com/). Parmi les titres les plus excitants: Demons, de la dynamique compagnie Shine, avec Philip Glenister (Ashes to Ashes), Richard Wilson (One foot in the Grave, Merlin) et Mackenzie Crook (Popetown), dans une version contemporaine du Dracula de Bram Stoker. Votre serviteur va aussi attendre avec impatience la troisième saison de Primeval (« Oh, don't ask why... » chantait le Barde).

La nomination pour l'Award de "l'escadron suicide" va à Law & Order: UK (Londres Police judiciaire, en Français?), une co-production entre Kudos (MI-5), le grand producteur américain Dick Wolf et NBC Universal. C'est bien sûr le remake de New York District/New York Police Judiciaire (Law & Order), le monument de Wolf. Sans présumer des qualités de la série mais en gardant à l'esprit ce qui est arrivé en France à Paris Enquêtes criminelles (le remake français de New York Section criminelle) et au R.I.S. italien, faire une copie carbone d'un format est toujours risqué. Et puis y a t'-il une série britannique dans laquelle Freema Agyeman n'est pas? Le rôle du substitut du procureur féminin est toujours ingrat... Voyez ce qui est arrivé aux personnages joués par Elizabeth Röhm (la sortie la plus ratée de l'Histoire de la télévision) ou Annie Parisse. Au moins si ça se plante, Ben Silverman peut toujours le montrer en Prime Time sur NBC en cas de grève des acteurs.

MANY HAPPY RETURNS? (LE RETOUR DU NUMERO 6)

Il y a vraiment de bonnes choses au menu d'ITV1 pour nous faire oublier des produits conventionnels d'ITV comme Miss Marple, La vie sauvage (Wild at Heart) ou Inspecteur Barnaby (est-ce qu'il y a encore quelqu'un à tuer à Badger's Drift et dans ses environs?) : une seconde saison de The Fixer - la très bonne surprise de l'année dernière, une nouvelle version des Hauts de Hurlevent, John Hurt reprend le rôle de Quentin Crisp (The Naked Civil Servant) dans An Englishman in New York, Whitechapel - un thriller avec Rupert Penry-Jones et Steve Pemberton, une adaptation de Affinity (le roman de Sarah Waters) par Andrew Davies, ou Albert's Memorial (avec David Jason, David Warner et Michael Jayston)... Avons nous mentionné de nouveaux épisodes du très classe Inspecteur Lewis et le grand Monsieur Stephen Fry de retour dans une troisième saison de Kingdom?

Permettez nous une réserve si ce n'est des appréhensions à propos du remake de la série Le Prisonnier tourné en Afrique du Sud, avec Jim Caviezel dans le rôle du Numéro 6 et Sir Ian McKellen dans celui du Numéro 2 (choix très malin), et dont la diffusion est prévue en 2009 (1). La mini-série est co-produite par ITV et la chaîne câblée AMC (http://www.amctv.com/originals/the-prisoner/), déja activement présente avec la série Les Arnaqueurs VIP de la BBC. Les remakes de classiques de la ITC Entertainment sont très tendance, puisque Guillermo Del Toro prépare un remake cinématographique de la série Les Champions pour United Artists (http://leegoldberg.typepad.com/a_writers_life/2008/11/they-are-the-champions.html). Ce qui est une idée plutôt étrange vu que c'était une des séries les plus faibles de la compagnie ITC (X-Men, anyone?) Quelqu'un devrait songer à un remake de Département S, avec Stephen Fry en Jason King, à la manière des Experts. Ce serait intéressant. Et notre ami canadien Furious D (http://dknowsall.blogspot.com/) a absolument raison: Stephen Fry devrait faire aussi Q dans le 23ème Bond. Et il devrait être roi de France, pendant qu'on y est...

Un tuyau pour ITV: découpez votre vidéo de présentation de la saison, pu-leaaaase! Mais le dossier de presse est excellent.

(1) Comme le dit la merveilleuse épouse de votre humble scribouillard: « Il ne peut y en avoir qu'un » !

In English: http://tattard2.blogspot.com/2008/12/itv-winter-spring-season-bbc-or-bust.html

jeudi 15 mai 2008

WILL WRITE AND DIRECT FOR FOOD (SOUTHBANK)

Le réalisateur et scénariste Alan Parker est également un excellent dessinateur. Sa vision de l'art de faire des films est aussi aiguisée et précise avec un crayon que peut l'être son œil de cinéaste. Will Write and Direct for Food (Ecris et dirige pour de la nourriture) est sa troisième compilation de dessins humoristiques sur l'industrie du cinéma, un voyage drôle, caustique et spirituel de l'autre côté de l'écran.

« Le « système » (hollywoodien) EST dysfonctionnel au possible et n'aide pas à prendre des risques créatifs, ce qui était et demeure dommageable. Sans parler de la susceptibilité froissée et de toutes les humiliations possibles et imaginables. » (Nicholas Meyer)

« Ce n'est qu'un film, Ingrid. » (Alfred Hitchcock)

BIENVENUE AU PARADIS

Lorsque vous êtes à tel ou tel niveau de la grande chaîne alimentaire de l'industrie cinématographique il y a toujours un moment où vous essayez de vous rappeler l'intérèt de tout ça. Parfois, si vous êtes chanceux, vous vous souvenez que tout ceci concerne les films, les toiles, le cinoche, le truc que vous regardiez auparavant dans une salle obscure pleine de gens avant que ça n'aille sur d'étranges petits disques ou à la télé.

La grâce peut vous toucher durant un déjeuner avec Stephen Tobolowsky, alors que vous discutez avec un gentleman espagnol cultivé et épicurien, ou encore pendant que vous riez en lisant la dernière compilation de dessins humoristiques de Sir Alan Parker.

Avant d'être un des plus grands réalisateurs et scénaristes des 20ème et 21ème siècles, Sir Alan fut dessinateur dans une agence publicitaire londonienne. Plus tard, il continua à jouer avec son crayon en tant que catharsis durant les habituelles, fréquentes et exquises « confontations culturelles » avec les costumes trois pièces des studios.

« La plupart du temps, bien sûr, vous vous pincez tellement vous êtes chanceux d'être vraiment impliqué dans le tournage de films mais, lorsque les choses se compliquent, faire un film peut paraître comme 120 pages de sodomie. » (Alan Parker)

« Le Timing c'est tout » dit la méchante dans Adrénaline, un film d'action allemand. Le troisième recueil des petits tours et méfaits de Sir Alan sort juste après l'été de toutes les peurs et de tous les mécontentements pour le box office américain et l'industrie hollywoodienne.

Et ouille, ça fait très mal... « Je te le dis Larry, le cinéma moderne est l'enfant bâtard du film à effets spéciaux et du jeu vidéo : la confluence du toc et du non existant, accouchant de l'inimaginable. » (Will Write and Direct for Food, page 30)

HOLLYWOODLAND BURNING

Avec Alan Parker tirer le portrait se transforme souvent en tir aux pigeons d'argile et personne n'est épargné: Cameron Diaz, Madonna, Tom Cruise, Guy Ritchie... mais d'un point de vue purement cinéphilique, la balle la plus mortelle tirée sur les « Je de puissance » date de 20 ans: le cultissime « Dieu que je déteste le style Laura Ashley » (« Une production Merchant Ivory », page 93 »).

« 20 millions de dépassement de budget, deux heures trop long, et quarante minutes après la fermeture. » (« Mammouth Pictures présente La Superproduction », page 68)

Qu'il n'y ait pas néanmoins de malentendu, Will Write and Direct For Food n'est pas Die Hard with a vengeance. C'est un regard drôle et intelligent sur les pourvoyeurs de merveilles émanant d'un initié. Le statut du réalisateur au sein du système (« En Europe le réalisateur est l'auteur du film : Dieu. Aux Etats-Unis le réalisateur est de la merde, une petite main, un laquais sacrifiable. », page 15), les multiplèxes (Shrek dans 9 salles, Le fabuleux destin d'Amélie Poulain dans la 10ème - page 65), le processus de pré-production, les « exés », les agents, les journalistes et les critiques (après la page 204 votre humble scribouillard a considéré l'idée d'acheter un gilet parre-balles en kevlar) sont parmi les nombreux thèmes de ce guide de survie dans Hollywoodland.

Parfois le crayon de Sir Alan pourrait étrangement être pris pour une boule de cristal - particulièrement page 194 - mais comme il l'écrit dans la préface de ce livre utile, « rien n'a changé dans l'industrie du cinéma depuis 100 ans ».

TOTAL COMMITMENT

« Au fond c'est quoi l'industrie britannique du cinéma? Juste une poignée de gens à Londres qui ne peuvent pas obtenir de Carte Verte. » (Page 85)

Alan Parker fait mordre la poussière au royaume des rêves et manger des cendres à la Mère-patrie, en prenant pour cible l'industrie cinématographique britannique sur un ton presque mélancolique (« Tant d'huile de coude, tant de chemin parcouru, si peu de progrès », page 81) pour un ancien président de l'UK Film Council et du British Film Institute. La vengeance du Grincheux ? Non, Will Write and Direct for Food est une part amusante et élégante de trait d'esprit d'un artiste éclectique qui souhaite nous rappeler que tout ceci concerne avant tout le fait de faire des films (« C'est à parts égales une profession stimulante et chienne »).

L'extraordinaire acteur britannique Stephen Fry dit de Will Write... : « Vous en voudrez trois exemplaires : un à conserver, un à envoyer à vos amis (et ennemis) et un à découper et encadrer ». Ceux qui connaissent l'auteur de cet article personnellement devineront quel dessin il pourrait photocopier et encadrer...

Le Père Noël arrive plutôt cette année, grâce à l'éditeur londonien Southbank Publishing et à ce superbe livre (£14.99). Notez que Southbank publie aussi un ouvrage sur les studios de Shepperton avec une préface de Sir John Mills et une introduction de Sir Ridley Scott.

« Alan Parker et Ridley Scott sont de grands généraux. Ils ont une vision,de la clareté et une GRANDE PREPARATION. » (Stephen Tobolowsky)

In English: http://tattard2.blogspot.com/2008/05/will-write-and-direct-for-food.html