99% de la population mondiale a été décimée par un virus en un temps record. En Angleterre un petit groupe tente de survivre dans ce nouveau monde sans confort moderne et sans technologie, mais où d'autres survivants sont prêts à tout pour dominer les ressources et les individus restants.
Les deux saisons de Survivors (2008-2010), remarquable version contemporaine d'un classique de la télévision britannique, sortent en DVD chez Koba Films.
« Nous étions bien préparés. » (Whitaker)
SURVIVORS: BIRMINGHAM
« Pour tuer quelqu'un avec un fusil il faut pouvoir le regarder droit dans les yeux.
- Comment tu le sais? » (Tom et Anya)
Les six épisodes de la première saison de l'adaptation par Adrian Hodges (Sally Lockhart, Primeval) de Survivors, le classique de Terry Nation (1975-1978), sont diffusés sur BBC One entre le 23 novembre et le 23 décembre 2008. L'audience moyenne avant diffusion du final est de 5,9 millions de téléspectateurs (23%), ce qui vaut à Hodges et Susan Hogg (producteurs exécutifs pour BBC Productions) la commande d'une autre saison de six épisodes (1).
« Nous savons tous quelle pression vous subissez, James. » (Fiona)
La réalisation des scènes urbaines de la série est cependant relocalisée en avril 2009 de Manchester à Birmingham, avec le soutien logistique de l'agence régionale d'aide à la production audiovisuelle Screen WM et de Film Birmingham (2). Contrairement à la série Les Arnaqueurs VIP, qui quitte Londres pour s'y installer aussi, Survivors ne bénéficie pas de subventions régionales octroyées seulement à la condition d'employer majoritairement du personnel local.
« Birmingham a été choisi pour de nombreuses raisons, essentiellement à cause de la variété des lieux de tournage au sein de la ville, » explique Hugh Warren, le producteur (3). Des rues de la ville et des bâtiments parfois abandonnés sont utilisés durant les quatre mois de tournage de la deuxième saison, notamment les anciens studios d'ATV/Central. D'autres scènes sont tournées à Sutton Park mais également à Doncaster, dans le Yorkshire du Sud, et à Stoke-on-Trent.
385 JOURS PLUS TARD
« Ne croyez pas un mot de ce que Whitaker vous a dit. Ils ne vous laisseront jamais repartir. Parce que sans vous ils ne pourront jamais revenir. » (Sammi)
La saison 2 est présentée à la presse en octobre 2009, alors que sévit partout la grippe H1N1, et c'est seulement le 12 janvier 2010 que BBC One diffuse le premier épisode (le même soir que le lancement de la série en France sur NRJ12). L'histoire reprend là où elle s'était arrêtée: Greg (Paterson Joseph) est gravement blessé. Anya (Zoë Tapper), Tom (Max Beesley) et Al (Phillip Rhys) se rendent dans un hôpital en ruine pour essayer d'y trouver du matériel chirurgical et des antibiotiques afin qu'il soit opéré. Mais une catastrophe se produit et seule Sarah (Robyn Addison) peut leur venir en aide, à condition d'en payer le prix.
« Un nouveau départ, James. L'espoir ne meurt jamais. » (Landry)
Najid (Chahak Patel) est très affecté par l'enlèvement d'Abby (Julie Graham). Elle est entre les mains des scientifiques James Whitaker (Nicholas Gleaves) et Fiona Douglas (Geraldine Somerville), qui pensent avoir trouvé en elle la solution de leurs problèmes, mais Whitaker cache des choses à ses collègues. Qui est donc ce mystérieux monsieur Landry (Patrick Malahide), avec lequel il communique par liaison satellite? Et que signifie cette carte postale de plage paradisiaque reçue par Greg avant l'épidémie et dont la réplique se trouve sur le bureau de James?
Au dos, juste deux lignes de trois nombres et une phrase: "L'espoir ne meurt jamais". Est-ce dans cet endroit idyllique que la femme de Greg, qui l'a quitté pour un fonctionnaire du gouvernement, a emmené leurs enfants "en vacances"? Et quel est le degré d'implication de la firme PSJ Pharmaceuticals dans l'épidémie, qui a commencé en Chine durant l'été 2007 dans le plus grand secret?
GIVE MY REGARDS TO BROAD STREET
« L'espoir ne meurt jamais. Mais à force il tue. » (Greg)
Le mystère s'épaissit mais des personnages se révèlent tandis que la cohésion du groupe est sans cesse remise en question. Dans cet environnement post-épidémique où il faut se battre pour tout et contre (presque) tout le monde, de nouvelles menaces apparaissent là où on les attend le moins: derrière le sourire amical du routier Billy Stringer, par exemple (excellent Roger Lloyd-Pack). Ou encore l'érudition de Henry Smithson (Christopher Fulford), qui cite les philosophes grecs lorsqu'il ne réduit pas les gens à l'esclavage dans sa mine de charbon.
« Il n'y a pas d'avenir. Le présent c'est tout ce qu'on a, ce petit instant. C'est toi qui m'a dit ça. » (Tom à Anya)
Il y a aussi des menaces familières, comme celle de Samantha Willis (Nikki Amuka-Bird), seule ministre du gouvernement ayant survécu, et Dexter (Anthony Flanagan). A moins que la pire des menaces ne redevienne le virus lui-même... Mais en réalité c'est l'audience qui a raison des survivants: elle chute de 4,45 millions de téléspectateurs (17.5%) à 3,61 millions (14.6%) entre le premier et le deuxième épisode (diffusé seulement 15 jours après) et la saison se termine le 23 février 2010 avec 3,67 millions (14.4%) (4). Le compte n'y est pas pour la BBC, qui met fin en avril à des rumeurs en confirmant la suppression de la série.
Certes la saison 2 de Survivors souffre d'un problème d'écriture dont l'apogée est certainement l'inexcusable final écrit par Adrian Hodges. La série demeure néanmoins passionnante et d'une rare intensité dramatique, soutenue par des personnages complexes et le talent de leurs interprètes (particulièrement Max Beesley, Paterson Joseph et Robyn Addison). La musique d'Edmund Butt est tout simplement sublime, surtout le générique de fin.
Survivors méritait et mérite encore une troisième saison, l'échec de la couteuse et non-nécessaire série Outcasts, diffusée par la BBC début 2011, la justifierait à lui seul. Koba Films présente la seconde saison de Survivors sur deux DVD, en VO, VOST et VF, le doublage francophone étant fort bien fait.
(1) http://www.guardian.co.uk/media/2008/dec/19/survivors-bbc
(2) http://www.screenwm.co.uk/news/detail/375/screen_west_midlands_and_film_birmingham_help_to_secure_major_new_bbc_drama_to_the_region/
(3) http://www.birminghampost.net/birmingham-business/birmingham-business-news/creative-industries-news/2009/08/02/filming-of-survivors-in-birmingham-highlights-city-s-screen-potential-65233-24299937/
(4) Source: Digital Spy.
http://kobafilms.fr/V2/index.php?option=com_content&view=article&id=2221
http://thierryattard.blogspot.com/2011/04/survivors-saison-1-koba-films.html (Saison 1)
Les deux saisons de Survivors (2008-2010), remarquable version contemporaine d'un classique de la télévision britannique, sortent en DVD chez Koba Films.
« Nous étions bien préparés. » (Whitaker)
SURVIVORS: BIRMINGHAM
« Pour tuer quelqu'un avec un fusil il faut pouvoir le regarder droit dans les yeux.
- Comment tu le sais? » (Tom et Anya)
Les six épisodes de la première saison de l'adaptation par Adrian Hodges (Sally Lockhart, Primeval) de Survivors, le classique de Terry Nation (1975-1978), sont diffusés sur BBC One entre le 23 novembre et le 23 décembre 2008. L'audience moyenne avant diffusion du final est de 5,9 millions de téléspectateurs (23%), ce qui vaut à Hodges et Susan Hogg (producteurs exécutifs pour BBC Productions) la commande d'une autre saison de six épisodes (1).
« Nous savons tous quelle pression vous subissez, James. » (Fiona)
La réalisation des scènes urbaines de la série est cependant relocalisée en avril 2009 de Manchester à Birmingham, avec le soutien logistique de l'agence régionale d'aide à la production audiovisuelle Screen WM et de Film Birmingham (2). Contrairement à la série Les Arnaqueurs VIP, qui quitte Londres pour s'y installer aussi, Survivors ne bénéficie pas de subventions régionales octroyées seulement à la condition d'employer majoritairement du personnel local.
« Birmingham a été choisi pour de nombreuses raisons, essentiellement à cause de la variété des lieux de tournage au sein de la ville, » explique Hugh Warren, le producteur (3). Des rues de la ville et des bâtiments parfois abandonnés sont utilisés durant les quatre mois de tournage de la deuxième saison, notamment les anciens studios d'ATV/Central. D'autres scènes sont tournées à Sutton Park mais également à Doncaster, dans le Yorkshire du Sud, et à Stoke-on-Trent.
385 JOURS PLUS TARD
« Ne croyez pas un mot de ce que Whitaker vous a dit. Ils ne vous laisseront jamais repartir. Parce que sans vous ils ne pourront jamais revenir. » (Sammi)
La saison 2 est présentée à la presse en octobre 2009, alors que sévit partout la grippe H1N1, et c'est seulement le 12 janvier 2010 que BBC One diffuse le premier épisode (le même soir que le lancement de la série en France sur NRJ12). L'histoire reprend là où elle s'était arrêtée: Greg (Paterson Joseph) est gravement blessé. Anya (Zoë Tapper), Tom (Max Beesley) et Al (Phillip Rhys) se rendent dans un hôpital en ruine pour essayer d'y trouver du matériel chirurgical et des antibiotiques afin qu'il soit opéré. Mais une catastrophe se produit et seule Sarah (Robyn Addison) peut leur venir en aide, à condition d'en payer le prix.
« Un nouveau départ, James. L'espoir ne meurt jamais. » (Landry)
Najid (Chahak Patel) est très affecté par l'enlèvement d'Abby (Julie Graham). Elle est entre les mains des scientifiques James Whitaker (Nicholas Gleaves) et Fiona Douglas (Geraldine Somerville), qui pensent avoir trouvé en elle la solution de leurs problèmes, mais Whitaker cache des choses à ses collègues. Qui est donc ce mystérieux monsieur Landry (Patrick Malahide), avec lequel il communique par liaison satellite? Et que signifie cette carte postale de plage paradisiaque reçue par Greg avant l'épidémie et dont la réplique se trouve sur le bureau de James?
Au dos, juste deux lignes de trois nombres et une phrase: "L'espoir ne meurt jamais". Est-ce dans cet endroit idyllique que la femme de Greg, qui l'a quitté pour un fonctionnaire du gouvernement, a emmené leurs enfants "en vacances"? Et quel est le degré d'implication de la firme PSJ Pharmaceuticals dans l'épidémie, qui a commencé en Chine durant l'été 2007 dans le plus grand secret?
GIVE MY REGARDS TO BROAD STREET
« L'espoir ne meurt jamais. Mais à force il tue. » (Greg)
Le mystère s'épaissit mais des personnages se révèlent tandis que la cohésion du groupe est sans cesse remise en question. Dans cet environnement post-épidémique où il faut se battre pour tout et contre (presque) tout le monde, de nouvelles menaces apparaissent là où on les attend le moins: derrière le sourire amical du routier Billy Stringer, par exemple (excellent Roger Lloyd-Pack). Ou encore l'érudition de Henry Smithson (Christopher Fulford), qui cite les philosophes grecs lorsqu'il ne réduit pas les gens à l'esclavage dans sa mine de charbon.
« Il n'y a pas d'avenir. Le présent c'est tout ce qu'on a, ce petit instant. C'est toi qui m'a dit ça. » (Tom à Anya)
Il y a aussi des menaces familières, comme celle de Samantha Willis (Nikki Amuka-Bird), seule ministre du gouvernement ayant survécu, et Dexter (Anthony Flanagan). A moins que la pire des menaces ne redevienne le virus lui-même... Mais en réalité c'est l'audience qui a raison des survivants: elle chute de 4,45 millions de téléspectateurs (17.5%) à 3,61 millions (14.6%) entre le premier et le deuxième épisode (diffusé seulement 15 jours après) et la saison se termine le 23 février 2010 avec 3,67 millions (14.4%) (4). Le compte n'y est pas pour la BBC, qui met fin en avril à des rumeurs en confirmant la suppression de la série.
Certes la saison 2 de Survivors souffre d'un problème d'écriture dont l'apogée est certainement l'inexcusable final écrit par Adrian Hodges. La série demeure néanmoins passionnante et d'une rare intensité dramatique, soutenue par des personnages complexes et le talent de leurs interprètes (particulièrement Max Beesley, Paterson Joseph et Robyn Addison). La musique d'Edmund Butt est tout simplement sublime, surtout le générique de fin.
Survivors méritait et mérite encore une troisième saison, l'échec de la couteuse et non-nécessaire série Outcasts, diffusée par la BBC début 2011, la justifierait à lui seul. Koba Films présente la seconde saison de Survivors sur deux DVD, en VO, VOST et VF, le doublage francophone étant fort bien fait.
(1) http://www.guardian.co.uk/media/2008/dec/19/survivors-bbc
(2) http://www.screenwm.co.uk/news/detail/375/screen_west_midlands_and_film_birmingham_help_to_secure_major_new_bbc_drama_to_the_region/
(3) http://www.birminghampost.net/birmingham-business/birmingham-business-news/creative-industries-news/2009/08/02/filming-of-survivors-in-birmingham-highlights-city-s-screen-potential-65233-24299937/
(4) Source: Digital Spy.
http://kobafilms.fr/V2/index.php?option=com_content&view=article&id=2221
http://thierryattard.blogspot.com/2011/04/survivors-saison-1-koba-films.html (Saison 1)
1 commentaire:
Merci pour ce très bel article qui rend bien compte de cette superbe série, qualités (et défauts) compris
J'espère qu'il donnera envie à pleins de monde, Survivors le mérite
( et *exterminate* outcast lol)
sinon pour P.Joseph, s'il m'a plus convaincu en fin de série, j'ai eu globalement du mal avec lui, et surtout le perosnnage toute la série! Max Beesley était vraiment excellent et le niveau global très homogène dans le très bon côté du casting de toute manière
Quant à la BO d'Edmund Butt : un petit bijou
Quel dommage-gâchis que ce final quand même, m
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