Consultant pour la police de San Francisco, où il fut détective à la criminelle, Adrian Monk est le plus brillant enquêteur privé au monde. Sherlock Holmes incarné, il n'a aucun rival lorsqu'il s'agit d'élucider des affaires de meurtre. Mais son don est aussi une malédiction: Monk est atteint de troubles obsessionnels compulsifs et d'une liste affreusement longue de phobies (« Il a peur des germes, des éclats, des cahiers à colorier, des mélanges apéritifs, des fibres, des cheveux bouclés... ») - problèmes qui n'ont fait qu'empirer lorsque son épouse, Trudy, est morte dans l'explosion d'une bombe plaçée dans sa voiture.
Natalie Teeger, sa très stoïque assistante, l'aide à gérer sa malédiction quand le pince-sans-rire et moustachu capitaine Leland Stottlemeyer et son farfelu bras-droit, le lieutenant Randy Disher, appellent Monk sur une affaire (« ... Je suis pour Monk à la fois le docteur Watson, Kato, Rico Tubbs et Robin »). Après avoir suivi le psychiatre de Monk, le docteur Kroger, jusqu'en Allemagne, et avoir résolu des affaires de meurtre là-bas, Natalie obtient de son patron qu'ils passent quelques jours à Paris.
MONK ET L'ECRIVAIN
Monk est bien évidemment la série comico-dramatique à succès créée par Andy Breckman, et lançée en 2002 sur la chaîne américaine USA Network, avec Tony Shalhoub dans le rôle d'Adrian Monk. Mais depuis 2006 c'est également une série de romans policiers originaux basés sur les personnages de la série et écrits par Lee Goldberg. Le nom de Lee Goldberg (http://leegoldberg.typepad.com/) n'est pas étranger aux lecteurs réguliers de ce blog: il est romancier, scénariste, producteur, historien de la télévision, expert (un de ses livres, Unsold Television pilots, est un des 17 ouvrages qui sont en permanence sur le bureau de votre serviteur), enseignant et consultant.
L'impressionnant CV de Goldberg (http://www.leegoldberg.com/index.html) comprend Diagnostic Meurtre, Le flic de Shanghaï, Nero Wolfe et même Fast Track: Vitesse infernale (Fast Track: No limits), un pilote de deux heures produit par nos amis allemands d'action concept (http://tattard2.blogspot.com/2008/06/hermann-joha.html). Récemment un blog, Planet All-Star, l'a mis en tête d'une liste de Cinq scénaristes qui pourraient sauver la télévision (http://planetallstar.blogspot.com/2008/12/five-writers-who-should-be-running.html), et nous souscrivons à ça sans hésitation puisque nous avons écrit l'été dernier que Lee Goldberg était peut-être une des dernieres personnes à Hollywood sachant comment rendre une série distrayante (http://thierryattard.blogspot.com/2008/08/le-jeune-barnaby-jones-raconte.html).
Mr. Monk is Miserable, son dernier roman de Monk en date, est un échantillon parfait de l'art de ce raconteur d'histoire hors-pair, ce que vous soyez fan de la série Monk ou non - la série télé flirtant régulièrement avec le one-man show Tony Shalhoub. Mais le talent de Lee Goldberg est de bâtir des romans complètement originaux avec des figures familières. Ses réinventions de toutes les frustrations et anxiétés d'Adrian Monk sont si merveilleusement et joyeusement imaginées que beaucoup de ses lecteurs souhaitent déjà une adaptation de son nouveau livre pour la série télé (comme c'est arrivé avec Mr. Monk goes to the firehouse).
MONK ET L'ASSISTANTE QUI PARLE FRANÇAIS
Mr. Monk is Miserable est narré par Natalie Teeger, l'assistante de M. Monk (« ... mais je dois aussi faire ses courses, être son chauffeur, sa secrétaire, et une assistante d'enquête bonne pour le service »). En fait, sa seconde assistante, car beaucoup de fans de la série se souviennent de Sharona, la première. Natalie est la personne la plus patiente sur Terre. Il le faut pour endurer les conséquences des troubles et phobies d'Adrian (« Nous marchons sur des toilettes géantes »), et après leurs incroyables aventures germaniques (voir Mr. Monk goes to Germany) elle considère qu'elle mérite de vraies vacances et fait chanter son patron de la plus drôle des manières pour qu'ils fassent un détour pour Paris avant de rentrer à la maison.
« C'est toujours un meurtre. Personne ne décède de mort naturelle autour d'Adrian Monk. » Après avoir défié toutes les règles écrites et non-écrites du transport aérien dans un monde post-11 septembre (« C'était le vol de l'Enfer et nous n'avions même pas encore quitté l'aéroport »), M. Monk résout une affaire de meurtre à bord de l'avion pour Paris (!) grâce aux "sales habitudes" de l'assassin (« Mais c'est le premier pas vers la dégradation de la morale et la ruine totale »).
Natalie et Adrian arrivent finalement en France, où la réputation de détective génial de Monsieur Monk le précède. Et ils sont accuillis par des représentants de la police locale, l'inspecteur chef Philippe Le Roux et son assistant, l'inspecteur Guy Gadois, homologues et quasi-clônes français de Stottlemeyer et Disher. C'est l'occasion pour Natalie de montrer à Adrian qu'elle parle français (« Il y a plein de choses que vous ignorez à mon sujet, M. Monk. Je suis une femme pleine de mystère et d'intrigue »).
MONK ET LA VILLE DE LUMIERE ET DE PROPRETE
Adrian Monk est le "poisson hors de l'eau" par excellence:hors des murs de son appartement de Pine Street il est perdu (« Il ne traverse pas Bay Bridge sans un gilet de sauvetage, six mois de provisions, un prêtre, et une roulotte avec tout son mobilier, son lit et ses plats »). Donc la confrontation avec la culture française est pour lui une véritable épreuve olympique, lorsqu'il découvre des choses telles que le rez-de-chaussée (« Ils délirent »), le pain (« Je ne puis manger une chose appelé peine, agonie, pestilence, ou féculence... »), les Vélibs où le Croque Monsieur (« Ca c'est la vie »).
Monk a sa propre conception de la contribution de la France au monde civilisé - la civilisation étant pour lui tout endroit où il peut trouver une bouteille de Sierra Springs - et lorsque Natalie, qui est déjà allé en France 20 ans auparavant, lui demande s'il veut voir Notre Dame, La Seine ou Le Louvre, il répond qu'il rêve depuis l'enfance de visiter le Musée des égouts de Paris. Les lecteurs français de Mr. Monk is Miserable apprendrons avec délectation que, d'après notre détective obsessionnel compulsif favori, « grâce à son réseau d'égouts, Paris fut connue comme Ville lumière, renommée à travers le monde en tant que phare d'assainissement et de propreté flamboyante ». Ils apprendront aussi que le musée des égouts est l'équivalent du Smithsonian (« Le louvre ne peut rivaliser avec ça»), et qu'Eugène Poubelle est « l'Abraham Lincoln de la France»!
Chassez le naturel... Pendant une visite des catacombes, Monk met en lumière une affaire de meurtre, au grand désespoir de Natalie, qui devait déjà supporter le fait que son patron porte pour la circonstance une combinaison anti matériel toxique. Puis le meurtre s'assied juste à côté d'eux dans un restaurant très particlier. « Il n'y a rien de mieux pour découvrir Paris, sa culture, et ses habitants, qu'une enquête sur un meurtre » croit Adrian Monk, et lorsque le capitaine Stottlemeyer et le lieutenant Disher arrivent de San Francisco, Monk est enfin en terra cognita.
LEE GOLDBERG N'EST PAS MISERABLE
Mr. Monk is Miserable est un livre merveilleux et drôle avec une intrigue conçue comme un mécanisme d'horlogerie. La vision qu'a Lee Goldberg de Paris (prenez note, producteurs de My Own Worst Enemy) et des Français est ultra-réaliste. Son épouse est française et la France lui est si familière que votre humble serviteur ne peut s'empêcher de penser que les remarques de Natalie à propos de la "Disneyification" de Paris (« Comment les Parisiens ont-ils pu laisser cela arriver? ») sont en fait l'opinion de l'auteur, qui semble être un amoureux sincère de la capitale (1).
Goldberg capture l'essence de la "monkitude" de son héros pour transformer la routine d'Adrian Monk, parfois lourde dans la série télé, en une succession de chocs culturels trouvant leur paroxysme avec le gag récurrent de la motocrotte (« C'est une chose dont la plupart des Américains ne peuvent que rêver »). Il transporte l'univers familier de la série vers de nouveaux territoires mais garde sur le papier la magie de la distribution de la version télévisée.
Stottlemeyer est a la hauteur de ses propres standards télévisuels et on peut presque voir Ted Levine disant « On ne voit jamais l'Inspecteur Harry, James Bond, Superman, ou le Capitaine Kirk "piquer du nez". Les hommes d'action ne font pas la sieste ». La soudaine "notoriété" de Randy Disher nous offre par ailleurs beaucoup de situations et de répliques hilarantes - notre préférée: « Maintenant je comprends pourquoi tous les films français que j'ai vu se terminent par un suicide ».
Mr. Monk is Miserable est bien plus qu'un livre gravitant autour d'une série télévisée, il n'est même pas nécessaire de connaître la série Monk pour l'apprécier. Mais les fans de la série l'aimeront et prieront pour que la production et USA Network l'adaptent pour le petit écran (les comptables de USA Network vont adorer...) C'est un roman policier très original, avec tout l'esprit (il y a du Mark Twain à Paris dans l'exploration de la ville lumière par Monk), l'humour et les talents d'écriture d'un maitre romancier. Remarque très personnelle: seul Lee Goldberg pouvait rendre Natalie Teeger sympathique.
« J'étais sur ma motocrotte, montant puis descendant les Champs-Elysées, et dans un moment de soudaine clarté et de paix qui ne peut surgir que d'un profond nettoyage, ça m'a sauté aux yeux ». Il n'y a qu'à Paris qu'Adrian Monk pouvait devenir si "proustien". Tentez quelque chose de neuf, tentez cette bouffée d'air frais qui souffle sur le roman policier, prenez des « risques » avec Monk et passez des moments formidables. On a tous besoin en ce moment de se changer les idées...
« Adrian, Adrian. Adrian, Adrian. Adrian, emmène-moi. » (Buzy)
Mr. Monk is Miserable (Obsidian - U.S. $21.95)
(1) Ce que Lee Goldberg a eu l'extrème gentillesse de nous confirmer en commentaire de la version en anglais de cet article.
http://www.amazon.com/Mr-Monk-Miserable-Lee-Goldberg/dp/0451225155/ref=pd_sim_b_1/192-1453299-0751124
http://www.amazon.fr/Mr-Monk-Miserable-Lee-Goldberg/dp/0451225155
En Anglais: http://tattard2.blogspot.com/2009/01/mr-monk-is-miserable-obsidian.html
Natalie Teeger, sa très stoïque assistante, l'aide à gérer sa malédiction quand le pince-sans-rire et moustachu capitaine Leland Stottlemeyer et son farfelu bras-droit, le lieutenant Randy Disher, appellent Monk sur une affaire (« ... Je suis pour Monk à la fois le docteur Watson, Kato, Rico Tubbs et Robin »). Après avoir suivi le psychiatre de Monk, le docteur Kroger, jusqu'en Allemagne, et avoir résolu des affaires de meurtre là-bas, Natalie obtient de son patron qu'ils passent quelques jours à Paris.
MONK ET L'ECRIVAIN
Monk est bien évidemment la série comico-dramatique à succès créée par Andy Breckman, et lançée en 2002 sur la chaîne américaine USA Network, avec Tony Shalhoub dans le rôle d'Adrian Monk. Mais depuis 2006 c'est également une série de romans policiers originaux basés sur les personnages de la série et écrits par Lee Goldberg. Le nom de Lee Goldberg (http://leegoldberg.typepad.com/) n'est pas étranger aux lecteurs réguliers de ce blog: il est romancier, scénariste, producteur, historien de la télévision, expert (un de ses livres, Unsold Television pilots, est un des 17 ouvrages qui sont en permanence sur le bureau de votre serviteur), enseignant et consultant.
L'impressionnant CV de Goldberg (http://www.leegoldberg.com/index.html) comprend Diagnostic Meurtre, Le flic de Shanghaï, Nero Wolfe et même Fast Track: Vitesse infernale (Fast Track: No limits), un pilote de deux heures produit par nos amis allemands d'action concept (http://tattard2.blogspot.com/2008/06/hermann-joha.html). Récemment un blog, Planet All-Star, l'a mis en tête d'une liste de Cinq scénaristes qui pourraient sauver la télévision (http://planetallstar.blogspot.com/2008/12/five-writers-who-should-be-running.html), et nous souscrivons à ça sans hésitation puisque nous avons écrit l'été dernier que Lee Goldberg était peut-être une des dernieres personnes à Hollywood sachant comment rendre une série distrayante (http://thierryattard.blogspot.com/2008/08/le-jeune-barnaby-jones-raconte.html).
Mr. Monk is Miserable, son dernier roman de Monk en date, est un échantillon parfait de l'art de ce raconteur d'histoire hors-pair, ce que vous soyez fan de la série Monk ou non - la série télé flirtant régulièrement avec le one-man show Tony Shalhoub. Mais le talent de Lee Goldberg est de bâtir des romans complètement originaux avec des figures familières. Ses réinventions de toutes les frustrations et anxiétés d'Adrian Monk sont si merveilleusement et joyeusement imaginées que beaucoup de ses lecteurs souhaitent déjà une adaptation de son nouveau livre pour la série télé (comme c'est arrivé avec Mr. Monk goes to the firehouse).
MONK ET L'ASSISTANTE QUI PARLE FRANÇAIS
Mr. Monk is Miserable est narré par Natalie Teeger, l'assistante de M. Monk (« ... mais je dois aussi faire ses courses, être son chauffeur, sa secrétaire, et une assistante d'enquête bonne pour le service »). En fait, sa seconde assistante, car beaucoup de fans de la série se souviennent de Sharona, la première. Natalie est la personne la plus patiente sur Terre. Il le faut pour endurer les conséquences des troubles et phobies d'Adrian (« Nous marchons sur des toilettes géantes »), et après leurs incroyables aventures germaniques (voir Mr. Monk goes to Germany) elle considère qu'elle mérite de vraies vacances et fait chanter son patron de la plus drôle des manières pour qu'ils fassent un détour pour Paris avant de rentrer à la maison.
« C'est toujours un meurtre. Personne ne décède de mort naturelle autour d'Adrian Monk. » Après avoir défié toutes les règles écrites et non-écrites du transport aérien dans un monde post-11 septembre (« C'était le vol de l'Enfer et nous n'avions même pas encore quitté l'aéroport »), M. Monk résout une affaire de meurtre à bord de l'avion pour Paris (!) grâce aux "sales habitudes" de l'assassin (« Mais c'est le premier pas vers la dégradation de la morale et la ruine totale »).
Natalie et Adrian arrivent finalement en France, où la réputation de détective génial de Monsieur Monk le précède. Et ils sont accuillis par des représentants de la police locale, l'inspecteur chef Philippe Le Roux et son assistant, l'inspecteur Guy Gadois, homologues et quasi-clônes français de Stottlemeyer et Disher. C'est l'occasion pour Natalie de montrer à Adrian qu'elle parle français (« Il y a plein de choses que vous ignorez à mon sujet, M. Monk. Je suis une femme pleine de mystère et d'intrigue »).
MONK ET LA VILLE DE LUMIERE ET DE PROPRETE
Adrian Monk est le "poisson hors de l'eau" par excellence:hors des murs de son appartement de Pine Street il est perdu (« Il ne traverse pas Bay Bridge sans un gilet de sauvetage, six mois de provisions, un prêtre, et une roulotte avec tout son mobilier, son lit et ses plats »). Donc la confrontation avec la culture française est pour lui une véritable épreuve olympique, lorsqu'il découvre des choses telles que le rez-de-chaussée (« Ils délirent »), le pain (« Je ne puis manger une chose appelé peine, agonie, pestilence, ou féculence... »), les Vélibs où le Croque Monsieur (« Ca c'est la vie »).
Monk a sa propre conception de la contribution de la France au monde civilisé - la civilisation étant pour lui tout endroit où il peut trouver une bouteille de Sierra Springs - et lorsque Natalie, qui est déjà allé en France 20 ans auparavant, lui demande s'il veut voir Notre Dame, La Seine ou Le Louvre, il répond qu'il rêve depuis l'enfance de visiter le Musée des égouts de Paris. Les lecteurs français de Mr. Monk is Miserable apprendrons avec délectation que, d'après notre détective obsessionnel compulsif favori, « grâce à son réseau d'égouts, Paris fut connue comme Ville lumière, renommée à travers le monde en tant que phare d'assainissement et de propreté flamboyante ». Ils apprendront aussi que le musée des égouts est l'équivalent du Smithsonian (« Le louvre ne peut rivaliser avec ça»), et qu'Eugène Poubelle est « l'Abraham Lincoln de la France»!
Chassez le naturel... Pendant une visite des catacombes, Monk met en lumière une affaire de meurtre, au grand désespoir de Natalie, qui devait déjà supporter le fait que son patron porte pour la circonstance une combinaison anti matériel toxique. Puis le meurtre s'assied juste à côté d'eux dans un restaurant très particlier. « Il n'y a rien de mieux pour découvrir Paris, sa culture, et ses habitants, qu'une enquête sur un meurtre » croit Adrian Monk, et lorsque le capitaine Stottlemeyer et le lieutenant Disher arrivent de San Francisco, Monk est enfin en terra cognita.
LEE GOLDBERG N'EST PAS MISERABLE
Mr. Monk is Miserable est un livre merveilleux et drôle avec une intrigue conçue comme un mécanisme d'horlogerie. La vision qu'a Lee Goldberg de Paris (prenez note, producteurs de My Own Worst Enemy) et des Français est ultra-réaliste. Son épouse est française et la France lui est si familière que votre humble serviteur ne peut s'empêcher de penser que les remarques de Natalie à propos de la "Disneyification" de Paris (« Comment les Parisiens ont-ils pu laisser cela arriver? ») sont en fait l'opinion de l'auteur, qui semble être un amoureux sincère de la capitale (1).
Goldberg capture l'essence de la "monkitude" de son héros pour transformer la routine d'Adrian Monk, parfois lourde dans la série télé, en une succession de chocs culturels trouvant leur paroxysme avec le gag récurrent de la motocrotte (« C'est une chose dont la plupart des Américains ne peuvent que rêver »). Il transporte l'univers familier de la série vers de nouveaux territoires mais garde sur le papier la magie de la distribution de la version télévisée.
Stottlemeyer est a la hauteur de ses propres standards télévisuels et on peut presque voir Ted Levine disant « On ne voit jamais l'Inspecteur Harry, James Bond, Superman, ou le Capitaine Kirk "piquer du nez". Les hommes d'action ne font pas la sieste ». La soudaine "notoriété" de Randy Disher nous offre par ailleurs beaucoup de situations et de répliques hilarantes - notre préférée: « Maintenant je comprends pourquoi tous les films français que j'ai vu se terminent par un suicide ».
Mr. Monk is Miserable est bien plus qu'un livre gravitant autour d'une série télévisée, il n'est même pas nécessaire de connaître la série Monk pour l'apprécier. Mais les fans de la série l'aimeront et prieront pour que la production et USA Network l'adaptent pour le petit écran (les comptables de USA Network vont adorer...) C'est un roman policier très original, avec tout l'esprit (il y a du Mark Twain à Paris dans l'exploration de la ville lumière par Monk), l'humour et les talents d'écriture d'un maitre romancier. Remarque très personnelle: seul Lee Goldberg pouvait rendre Natalie Teeger sympathique.
« J'étais sur ma motocrotte, montant puis descendant les Champs-Elysées, et dans un moment de soudaine clarté et de paix qui ne peut surgir que d'un profond nettoyage, ça m'a sauté aux yeux ». Il n'y a qu'à Paris qu'Adrian Monk pouvait devenir si "proustien". Tentez quelque chose de neuf, tentez cette bouffée d'air frais qui souffle sur le roman policier, prenez des « risques » avec Monk et passez des moments formidables. On a tous besoin en ce moment de se changer les idées...
« Adrian, Adrian. Adrian, Adrian. Adrian, emmène-moi. » (Buzy)
Mr. Monk is Miserable (Obsidian - U.S. $21.95)
(1) Ce que Lee Goldberg a eu l'extrème gentillesse de nous confirmer en commentaire de la version en anglais de cet article.
http://www.amazon.com/Mr-Monk-Miserable-Lee-Goldberg/dp/0451225155/ref=pd_sim_b_1/192-1453299-0751124
http://www.amazon.fr/Mr-Monk-Miserable-Lee-Goldberg/dp/0451225155
En Anglais: http://tattard2.blogspot.com/2009/01/mr-monk-is-miserable-obsidian.html
1 commentaire:
Bien que ne connaissant pas la série (pas surprenant *___*) cette vision de Paris est un vrai plaisir jubilatoire !
En conclusion, je ne dirai qu'une chose, les catacombes sont bien fréquentées ^^
Merci beaucoup.
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