La fiction télé américaine est comateuse, seul le câble la maintient en vie. La télé britannique produit les meilleures séries aux mondes – exception faite de Hôtel Babylon (ce qui se passe à Vegas ne devrait pas sortir de Vegas). La fiction télé allemande se cherche et la fiction télé hexagonale est, paraît-il, en crise. Aussi, lorsque R.I.S. Police scientifique a été lancé début 2006 sur TF1 tous les espoirs étaient-ils permis. Le paysage fictionnel français coins carrés se résumait aux policiers séculaires de la chaîne et aux avocats, commissaires, travailleurs sociaux et brocanteurs de France Télévisions. Seule M6 manifestait un peu d’ambition avec un Jeff et Léo, flics et jumeaux digne de produits de la BBC comme Mon ami le fantôme (la version 2000) ou Les Arnaqueurs VIP.
R.I.S. RECHERCHE INNOVATION EN SERIE
Les intentions de TF1 étaient louables : essayer d’imposer un format plus moderne de série policière – 52 minutes contre les 90 de rigueur – dans le ton de la référence actuelle du genre et méga-carton de la chaîne, à savoir la franchise CSI (Les Experts Las Vegas, Les Experts Miami, Les Experts Manhattan, Les Experts Cardiff, Les Experts face à son destin…) La méthode pour y arriver était astucieuse : l’achat et l’adaptation française par TF1 et Alma Productions d’une série policière italienne, RIS delitti imperfetti, produite par la société Taodue (Distretto di Polizia, diffusée en France sur TF1) et diffusée depuis 2004 dans son pays d’origine sur la chaîne Canale Cinque.
Peu importe que la source de R.I.S. Police scientifique (adapté du format et des épisodes italiens par l’équipe de Stéphane Kaminka pour Alma) soit CSI ou une série plus européenne. Les Experts et ses avatars officiels sont loin d’être originaux: en 1989 une série de Stephen J. Cannell intitulée Unsub mettait en scène une équipe d’experts légistes et scientifiques du FBI mais ce fut un échec. Mieux, CSI tire beaucoup de ses codes formels de Walker Texas Ranger. Non, l’atout majeur de la version française de RIS delitti imperfetti, sa principale innovation était dès le départ le casting de son acteur principal: Jean-Pierre Michaël – dans le rôle du taciturne et tourmenté capitaine Marc Venturi, chef du R.I.S. (1). Michaël, ancien sociétaire de la prestigieuse Comédie-Française, comédien à l’impressionnante carrière théâtrale (et artiste en doublage émérite) avait joué quelques rôles secondaires à la télévision avec la justesse et la subtilité dont cet homme courtois, discret, attentif et intègre, est coutumier, avant de se faire remarquer en 2005 du grand public et des décideurs dans un docu-fiction de TF1 intitulé Ils voulaient tuer de Gaulle (où il interprétait Bastien-Thiry).
Le charisme et le talent de ce comédien le classent d’office dans la même catégorie que des acteurs britanniques comme John Simm (Life on Mars), Jimmy Nesbitt (Jekyll) ou David Morrissey (State of Play) – pourquoi toujours chercher des références dans l'annuaire de l’Actors Studio ?
R.I.S. DELITS PRESQUE PARFAITS
La saison 1 de R.I.S. Police scientifique (8 épisodes diffusés en 2006) empruntait fatalement à certaines séries américaines leurs tics, tels cette agaçante virgule façon 24, les flashbacks esthétisants et des lunettes de soleil à la David Caruso pour Jean-Pierre Michaël dans un épisode. En outre, le concept américain et la série française partageaient un certain goût pour la pulvérisation sans vergogne des limites de la crédibilité mais c'est la loi du genre. Ce qui était plus préoccupant en revanche, c’était cette adhérence systématique (cahier des charges contractuel oblige ?) aux épisodes italiens. Voir cette histoire en deux parties, copie-carbone de la version italienne, ce qui ternissait une mise en scène impeccable côté français et même si, sur cette saison, la transposition de l’arc du « bomber » d’un pays à l’autre était plutôt réussie sur la forme.
D’ailleurs l’arc du terroriste mélomane était narrativement plus attrayant que des scenarii oscillant entre le « qui » et le « comment » du meurtre avec un vernis de « techno-blabla » indispensable depuis que Grissom et ses collègues sont arrivés sur les petits écrans français. Le tournage dans Paris et en banlieue parisienne avait un côté presque citoyen en ces temps de délocalisations et la musique du générique de la série évoquait agréablement le générique de la saison 4 du Caméléon (le générique italien, lui, rappelant plus celui de Distretto di Polizia).
L’ensemble de la distribution réunie autour de l’acteur – Pierre-Loup Rajot (Hugo Challonges), Aurélie Bargème (Nathalie Giesbert), Stéphane Metzger (Malik Berkaoui), Barbara Cabrita (Julie Labro) et Coraly Zahonero (Allessandra Joffrin) – cumulant expérience, jeunesse et charme, fonctionnait assez bien même si le format de la double enquête ne facilitait pas l’interaction de personnages plutôt bien développés, à l’exception de ceux joués par Claudia Tagbo et Laurent Olmedo (leurs talents de comédiens ne sont absolument pas en cause).
R.I.S. PORTE DISPARU
Avec des atouts pareils sur une chaîne où l’âge moyen des séries policières françaises était alors d’une quinzaine d’années, un style pas novateur mais rafraîchissant, un des plus grands acteurs français actuels comme vedette, et un casting amical, R.I.S. Police scientifique avait tout pour faire des scores d’audience dignes de l’effort fourni par TF1 et la production et ce fut le cas, malgré des critiques plutôt vives. La série fut donc renouvelée en 2007 pour une saison 2 (12 épisodes) tournant autour d’un nouvel arc, concernant l’épouse de Venturi – que ce dernier croyait décédée.
Des acteurs à l’aise dans leurs marques, des intrigues toujours aussi invraisemblables mais plus élaborées , un peu d’action (une cascade de Venturi effectuée par Jean-Pierre Michaël lui-même), une réalisation efficace – particulièrement celle de Klaus Biedermann (réalisateur en Allemagne d’un Tatort devenu un classique, et en France de Sniper, un excellent thriller télé) et même un peu plus d’humour. L’audience de la saison 2 baisse après un excellent démarrage, mais sans doute était-ce inévitable après les cimes de la saison précédente bien que le début de cette saison soit aussi intéressant que la première.
Le problème c’est que dans un environnement télévisuel où des séries comme 24 heures chrono scotchaient alors encore le télespectateur et tandis que les Britanniques affirmaient leur leadership créatif sur la fiction télé, on était en droit d’attendre un peu plus d’audace de la part de R.I.S. Police scientifique, surtout avec un acteur principal qui serait capable de jouer Richard III ou Jack Bauer sur demande. Peut-être la série aurait-elle gagné à s’affranchir complètement de son modèle italien et la production à laisser plus de champ à sa vedette.
La série obtient une saison 3 au terme d’un cliffhanger spectaculaire quoique gâché où Venturi se retrouve face à sa femme. Mais le vrai cliffhanger a lieu en coulisses… lorsque Jean-Pierre Michaël, insatisfait de l’évolution de son personnage, annonce qu’il quitte la série alors que le tournage de la nouvelle saison doit commencer en avril 2007.
R.I.S. SAISON 3 (C’EST ECRIT DESSUS)
Philippe Caroit (à la télévision : Coplan, Les bœufs-carottes et bien d’autres choses dont des séries internationales comme Force de Frappe ou L’immortelle) a la tâche difficile de remplacer Michaël en urgence dans le rôle du nouveau chef du R.I.S., le capitaine Gilles Sagnac. Le premier épisode de la saison 3, qui en comporte 10, est diffusé sur TF1 le 24 janvier 2008. On ne peut s’y tromper, comme l’année précédente, le logo de la série est frappé au générique (celui de cette année est visuellement très réussi) du numéro de la saison !
Sagnac débarque sans aucune explication et inter-agit avec les membres de son équipe comme si Venturi n’avait jamais existé. « Nous avons opté pour une ellipse temporelle. Cette saison démarre quelques mois après la deuxième » explique la production à la journaliste Olivia Moulin dans le magazine TV Grandes chaînes (24 janvier) donc, exit la résolution du cliffhanger de la saison précédente et ses conséquences quant aux relations entre Marc Venturi et Julie Labro. Quant à Nathalie Giesbert, elle vire presque « groupie » du nouveau venu. Quelques séries contemporaines ont prouvé que la règle « Un seul être vous manque… » ne s’applique pas aux concepts solides. Mais le départ de Jean-Pierre Michaël met au minimum en lumière les faiblesses du début de cette nouvelle saison.
Gilles Sagnac arrive avec ses méthodes, il est plus expansif que son prédécesseur mais a pour mandat implicite de rationaliser la gestion du R.I.S. Un personnage a priori antipathique à la Gregory House ? Non, finalement il ne veut supprimer aucun poste dans son équipe et propose sa tête à ses supérieurs. Par ailleurs, toutes les traces d’un éventuel antagonisme avec Hugo s’évaporent dès le deuxième épisode de la soirée. Alors que reste-t-il ? Le R.I.S. a un nouveau chef pour piloter des enquêtes toujours aussi invraisemblables et point barre. Il faudra attendre néanmoins d’en voir plus pour se prononcer sur la qualité des scripts de la cuvée 2008.
Sur le plan de l’ambiance générale, tout le monde semble un peu perdu mais ce qui est plus gênant c’est cette pratique transposée des hits U.S. qui consiste à caviarder l’épisode de chansons pour mettre l’emphase sur certaines scènes. Sauf qu'ici point de special products poly-multi carbonisés (qui n’a pas entendu la même chanson de Jeff Beck, Coldplay ou des Stones dans trois de ses séries préférées ?) mais des chansons originales… en anglais, procédé utilisé auparavant dans la série L’Hôpital. Comme si cette musique incidente très Massive Attack ne suffisait pas.
TF1 a semblé croire pendant un moment – pourquoi pas, après tout – que le salut de la fiction télé française résidait dans l’émulation des grands succès américains (L’Hôpital, Paris enquêtes criminelles…). France Télévisions rêve de BBC mais les séries de la BBC à la française c’est Canal Plus qui les propose : Engrenages, Sécurité Intérieure, Scalp… Alors, R.I.S. Police scientifique belle occasion manquée ? Le premier épisode diffusé le 24 a très bien fonctionné en audience, attendons donc la suite…
R.I.S. RECHERCHE INNOVATION EN SERIE
Les intentions de TF1 étaient louables : essayer d’imposer un format plus moderne de série policière – 52 minutes contre les 90 de rigueur – dans le ton de la référence actuelle du genre et méga-carton de la chaîne, à savoir la franchise CSI (Les Experts Las Vegas, Les Experts Miami, Les Experts Manhattan, Les Experts Cardiff, Les Experts face à son destin…) La méthode pour y arriver était astucieuse : l’achat et l’adaptation française par TF1 et Alma Productions d’une série policière italienne, RIS delitti imperfetti, produite par la société Taodue (Distretto di Polizia, diffusée en France sur TF1) et diffusée depuis 2004 dans son pays d’origine sur la chaîne Canale Cinque.
Peu importe que la source de R.I.S. Police scientifique (adapté du format et des épisodes italiens par l’équipe de Stéphane Kaminka pour Alma) soit CSI ou une série plus européenne. Les Experts et ses avatars officiels sont loin d’être originaux: en 1989 une série de Stephen J. Cannell intitulée Unsub mettait en scène une équipe d’experts légistes et scientifiques du FBI mais ce fut un échec. Mieux, CSI tire beaucoup de ses codes formels de Walker Texas Ranger. Non, l’atout majeur de la version française de RIS delitti imperfetti, sa principale innovation était dès le départ le casting de son acteur principal: Jean-Pierre Michaël – dans le rôle du taciturne et tourmenté capitaine Marc Venturi, chef du R.I.S. (1). Michaël, ancien sociétaire de la prestigieuse Comédie-Française, comédien à l’impressionnante carrière théâtrale (et artiste en doublage émérite) avait joué quelques rôles secondaires à la télévision avec la justesse et la subtilité dont cet homme courtois, discret, attentif et intègre, est coutumier, avant de se faire remarquer en 2005 du grand public et des décideurs dans un docu-fiction de TF1 intitulé Ils voulaient tuer de Gaulle (où il interprétait Bastien-Thiry).
Le charisme et le talent de ce comédien le classent d’office dans la même catégorie que des acteurs britanniques comme John Simm (Life on Mars), Jimmy Nesbitt (Jekyll) ou David Morrissey (State of Play) – pourquoi toujours chercher des références dans l'annuaire de l’Actors Studio ?
R.I.S. DELITS PRESQUE PARFAITS
La saison 1 de R.I.S. Police scientifique (8 épisodes diffusés en 2006) empruntait fatalement à certaines séries américaines leurs tics, tels cette agaçante virgule façon 24, les flashbacks esthétisants et des lunettes de soleil à la David Caruso pour Jean-Pierre Michaël dans un épisode. En outre, le concept américain et la série française partageaient un certain goût pour la pulvérisation sans vergogne des limites de la crédibilité mais c'est la loi du genre. Ce qui était plus préoccupant en revanche, c’était cette adhérence systématique (cahier des charges contractuel oblige ?) aux épisodes italiens. Voir cette histoire en deux parties, copie-carbone de la version italienne, ce qui ternissait une mise en scène impeccable côté français et même si, sur cette saison, la transposition de l’arc du « bomber » d’un pays à l’autre était plutôt réussie sur la forme.
D’ailleurs l’arc du terroriste mélomane était narrativement plus attrayant que des scenarii oscillant entre le « qui » et le « comment » du meurtre avec un vernis de « techno-blabla » indispensable depuis que Grissom et ses collègues sont arrivés sur les petits écrans français. Le tournage dans Paris et en banlieue parisienne avait un côté presque citoyen en ces temps de délocalisations et la musique du générique de la série évoquait agréablement le générique de la saison 4 du Caméléon (le générique italien, lui, rappelant plus celui de Distretto di Polizia).
L’ensemble de la distribution réunie autour de l’acteur – Pierre-Loup Rajot (Hugo Challonges), Aurélie Bargème (Nathalie Giesbert), Stéphane Metzger (Malik Berkaoui), Barbara Cabrita (Julie Labro) et Coraly Zahonero (Allessandra Joffrin) – cumulant expérience, jeunesse et charme, fonctionnait assez bien même si le format de la double enquête ne facilitait pas l’interaction de personnages plutôt bien développés, à l’exception de ceux joués par Claudia Tagbo et Laurent Olmedo (leurs talents de comédiens ne sont absolument pas en cause).
R.I.S. PORTE DISPARU
Avec des atouts pareils sur une chaîne où l’âge moyen des séries policières françaises était alors d’une quinzaine d’années, un style pas novateur mais rafraîchissant, un des plus grands acteurs français actuels comme vedette, et un casting amical, R.I.S. Police scientifique avait tout pour faire des scores d’audience dignes de l’effort fourni par TF1 et la production et ce fut le cas, malgré des critiques plutôt vives. La série fut donc renouvelée en 2007 pour une saison 2 (12 épisodes) tournant autour d’un nouvel arc, concernant l’épouse de Venturi – que ce dernier croyait décédée.
Des acteurs à l’aise dans leurs marques, des intrigues toujours aussi invraisemblables mais plus élaborées , un peu d’action (une cascade de Venturi effectuée par Jean-Pierre Michaël lui-même), une réalisation efficace – particulièrement celle de Klaus Biedermann (réalisateur en Allemagne d’un Tatort devenu un classique, et en France de Sniper, un excellent thriller télé) et même un peu plus d’humour. L’audience de la saison 2 baisse après un excellent démarrage, mais sans doute était-ce inévitable après les cimes de la saison précédente bien que le début de cette saison soit aussi intéressant que la première.
Le problème c’est que dans un environnement télévisuel où des séries comme 24 heures chrono scotchaient alors encore le télespectateur et tandis que les Britanniques affirmaient leur leadership créatif sur la fiction télé, on était en droit d’attendre un peu plus d’audace de la part de R.I.S. Police scientifique, surtout avec un acteur principal qui serait capable de jouer Richard III ou Jack Bauer sur demande. Peut-être la série aurait-elle gagné à s’affranchir complètement de son modèle italien et la production à laisser plus de champ à sa vedette.
La série obtient une saison 3 au terme d’un cliffhanger spectaculaire quoique gâché où Venturi se retrouve face à sa femme. Mais le vrai cliffhanger a lieu en coulisses… lorsque Jean-Pierre Michaël, insatisfait de l’évolution de son personnage, annonce qu’il quitte la série alors que le tournage de la nouvelle saison doit commencer en avril 2007.
R.I.S. SAISON 3 (C’EST ECRIT DESSUS)
Philippe Caroit (à la télévision : Coplan, Les bœufs-carottes et bien d’autres choses dont des séries internationales comme Force de Frappe ou L’immortelle) a la tâche difficile de remplacer Michaël en urgence dans le rôle du nouveau chef du R.I.S., le capitaine Gilles Sagnac. Le premier épisode de la saison 3, qui en comporte 10, est diffusé sur TF1 le 24 janvier 2008. On ne peut s’y tromper, comme l’année précédente, le logo de la série est frappé au générique (celui de cette année est visuellement très réussi) du numéro de la saison !
Sagnac débarque sans aucune explication et inter-agit avec les membres de son équipe comme si Venturi n’avait jamais existé. « Nous avons opté pour une ellipse temporelle. Cette saison démarre quelques mois après la deuxième » explique la production à la journaliste Olivia Moulin dans le magazine TV Grandes chaînes (24 janvier) donc, exit la résolution du cliffhanger de la saison précédente et ses conséquences quant aux relations entre Marc Venturi et Julie Labro. Quant à Nathalie Giesbert, elle vire presque « groupie » du nouveau venu. Quelques séries contemporaines ont prouvé que la règle « Un seul être vous manque… » ne s’applique pas aux concepts solides. Mais le départ de Jean-Pierre Michaël met au minimum en lumière les faiblesses du début de cette nouvelle saison.
Gilles Sagnac arrive avec ses méthodes, il est plus expansif que son prédécesseur mais a pour mandat implicite de rationaliser la gestion du R.I.S. Un personnage a priori antipathique à la Gregory House ? Non, finalement il ne veut supprimer aucun poste dans son équipe et propose sa tête à ses supérieurs. Par ailleurs, toutes les traces d’un éventuel antagonisme avec Hugo s’évaporent dès le deuxième épisode de la soirée. Alors que reste-t-il ? Le R.I.S. a un nouveau chef pour piloter des enquêtes toujours aussi invraisemblables et point barre. Il faudra attendre néanmoins d’en voir plus pour se prononcer sur la qualité des scripts de la cuvée 2008.
Sur le plan de l’ambiance générale, tout le monde semble un peu perdu mais ce qui est plus gênant c’est cette pratique transposée des hits U.S. qui consiste à caviarder l’épisode de chansons pour mettre l’emphase sur certaines scènes. Sauf qu'ici point de special products poly-multi carbonisés (qui n’a pas entendu la même chanson de Jeff Beck, Coldplay ou des Stones dans trois de ses séries préférées ?) mais des chansons originales… en anglais, procédé utilisé auparavant dans la série L’Hôpital. Comme si cette musique incidente très Massive Attack ne suffisait pas.
TF1 a semblé croire pendant un moment – pourquoi pas, après tout – que le salut de la fiction télé française résidait dans l’émulation des grands succès américains (L’Hôpital, Paris enquêtes criminelles…). France Télévisions rêve de BBC mais les séries de la BBC à la française c’est Canal Plus qui les propose : Engrenages, Sécurité Intérieure, Scalp… Alors, R.I.S. Police scientifique belle occasion manquée ? Le premier épisode diffusé le 24 a très bien fonctionné en audience, attendons donc la suite…
(1) Recherches Investigations Scientifiques.
http://www.jpmichael.fr/ (Site officiel de Jean-Pierre Michaël)
http://jeanpierremichael.hautetfort.com/ (Son blog)
http://org-www.tf1.fr/lachaine/series/ris/ (Le site officiel de la série)
http://www.jpmichael.fr/ (Site officiel de Jean-Pierre Michaël)
http://jeanpierremichael.hautetfort.com/ (Son blog)
http://org-www.tf1.fr/lachaine/series/ris/ (Le site officiel de la série)
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