lundi 2 janvier 2012

HEATHERS

Sherlock - A Scandal in Belgravia (Saison 2, Episode 1). Sherlock et John sont convoqués par les plus hautes autorités pour une affaire très délicate impliquant Irene Adler, une personne mystérieuse qui a le pouvoir de compromettre une personnalité très importante.

Sherlock, le carton 2010 de la BBC créé par Steven Moffat (le patron de Doctor Who) et l'acteur/scénariste Mark Gatiss, est de retour depuis hier sur BBC One pour une deuxième saison de 3X90 minutes. Cette version moderne des romans de Sherlock Holmes écrits par Sir Arthur Conan Doyle a été lancée durant l'été 2010 avec des chiffres d'audience impressionnants, une réception chaleureuse du public et un concert d'éloges par la critique, célébrant la "réinvention" de Moffat et Gatiss. Benedict Cumberbatch et Martin Freeman reviennent dans les rôles de Sherlock Holmes et du docteur John Watson, tels qu'ils avaient été laissés dans le cliffhanger de The Great Game, face à l'infâme Jim Moriarty (Andrew Scott).

Saluée comme la seconde meilleure chose depuis l'invention de l'eau courante, la première saison de Sherlock était une réponse glorifiée du Royaume-Uni à The Mentalist. Il fallait venir de l'île des joyeux naufragés et avoir loupé une des multi-rediffusions de Monk pour gober sans sourire le « I'm a consulting detective. I'm the only one in the world. I invented the job. » de Sherlock. Il fallait aussi goûter les textes et graphiques montrant les textos des personnages sur l'écran et transformant même la déduction de Sherlock en une pub pour carte de crédit. A Scandal in Belgravia marque le début de la nouvelle saison avec une nouvelle version par Moffat lui-même d'Un scandale en Bohème et de son personnage central, Irene Adler, "la femme" de la vie de Holmes.

Jouée ici par Lara Pulver, vue cet automne dans la dernière saison de MI-5, elle marche maintenant dans les chaussures de Lady Heather - personnage récurrent de la série Les Experts (Melinda Clarke), en tant que "dominatrice" professionnelle de luxe connue dans certains cercles sous le nom de "The Woman". Les services de Sherlock sont recquis par son frère Mycroft (Mark Gatiss), au nom du gouvernement, pour traiter une situation délicate dans laquelle elle pourrait compromettre un jeune membre féminin de la monarchie. Mais Holmes et Watson doit faire face à une séduisante adversaire ainsi qu'à des agents de la CIA, au terrorisme international, et à une conspiration d'Etat très X-Files dans laquelle Mycroft fait une imitation très convenable de l'Homme à la cigarette.

Le réalisateur Paul McGuigan fait revenir les textes sur l'écran et ajoute une scène de déduction qui semblera familière aux fans des Arnaqueurs VIP. Mais lui et le directeur de la photo Fabian Wagner ont donné un style très cinématographique à cet épisode. Certains pourront préférer le jeu de la séduction moins évident de Gayle Hunnicutt en Irene dans Les Aventures de Sherlock Holmes (1984) et Andrew Scott ne correspond sans doute pas à l'image traditionnelle de Moriarty - ce qui est précisément la raison pour laquelle le choix de cet acteur est plutôt malin. L'épisode doit s'étirer quelque fois pour atteindre sa durée totale et Steven Moffat, qui sait comment écrire de bons dialogues, ne peut résister à l'utilisation de tours faciles du genre de ceux qu'il utilise en fin de saison pour Doctor Who.

Félicitations à la BBC pour avoir débuté cette nouvelle année télé avec une série très attendue par ses fans. Mais qu'il soit permis à une poignée d'entre nous de chercher quelque chose d'autre pour le titre de seconde meilleure chose depuis l'invention de l'eau courante. Sherlock est produit par Hartswood Films pour BBC Wales (avec la participation du diffuseur public américain PBS).

http://danowen.blogspot.com/2012/01/review-sherlock-21-scandal-in-belgravia.html

http://www.bbc.co.uk/mediacentre/mediapacks/sherlock/

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