Doctor Who - The Big Bang (Saison 5, Episode 13). Comme prévu, la seconde moitié du final de la saison 5 n'était pas à la hauteur des attentes suscitées par The Pandorica Opens. Un épisode appréciable cependant, grâce à un incroyable one-man show de Matt Smith ainsi qu'à deux ou trois autres choses.
L'illusioniste américain David Blaine va certainement commander un Time Vortex Manipulator ainsi qu'un tournevis sonique. Ils lui seront très utiles la prochaine fois qu'il tentera de s'échapper de quelque chose. Et on peut parier que les Pandorica vont remplacer les défibrilateurs de rue lorsque sera résolu le problème de la taille et du volume. Même la science-fiction ne peut justifier toute cette surprenante complaisance de la part de Steven Moffat, qui pourtant nous avait offert quelques unes des plus belles heures de la série en tant que scénariste. Particulièrement après l'intensité des 20 dernières minutes de The Pandorica Opens.
The Big Bang est une nouvelle illustration de l'arbitrage budgétaire qui a clairement pesé sur tout le contenu de la saison 5. Certes, cela se voit moins que dans Amy's Choice et The Lodger mais la dernière fois que des personnages d'une franchise BBC Worldwide ont poursuivi des "anomalies" dans un musée ça c'est très mal terminé. « Les réductions budgétaires sont dures: je ne les aime pas mais elles vous forcent à être créatif, » avait expliqué Moffat à BBC News.
Au moins le script est plein de répliques drôles (« Come along, Ponds!», « Hi honey I'm home », etc.) Matt Smith vole l'épisode avec un fez (« Fezes are cool »), une balayette et une jolie histoire. Il y a des idées sympathiques: Rory en centurion dévoué qui garde la Pandorica à travers le temps, la réputation de River Song qui apparemment terrorise le Dalek de pierre au point que la pauvre petite chose implore pitié. Steven Moffat doit avoir un contentieux avec les Daleks (voir The Curse of Fatal Death).
La résolution de l'"arc" n'est pas convaincante et elle est délibérément partielle puisqu'il semble que tout ça va se prolonger avec la saison six. Moffat a réinventé le Docteur Jekyll et M. Hyde de Stevenson avec un génie absolu mais Doctor Who est-il vraiment le support approprié pour un "conte de fée sombre" et un arc ambitieux sur plusieurs saisons? Et puis, enfin, est-ce que Steven Moffat aura un budget assez décent pour réaliser toutes ses ambitions narratives passé le forcément luxueux spécial de Noël dans l'Orient Express? Avoir démarré l'ère Moffat/Smith avec un arc centré sur des "fissures" pourrait s'avérer rétrospectivement ironique.
The Big Bang est une conclusion appréciable mais inégale à une cinquième saison globalement distrayante qui a réinstallé la franchise, dans un esprit d'invention et de tradition, après une pause de presque deux ans entre les saisons 4 et 5. Et a révélé à un public mondial les talents de Matt Smith, Karen Gillan, Arthur Darvill et même celui de la jeune Caitlin Blackwood.
Voir aussi:
http://cathoderaytube.blogspot.com/2010/06/doctor-who-series-5-pandorica-opens-big.html
L'illusioniste américain David Blaine va certainement commander un Time Vortex Manipulator ainsi qu'un tournevis sonique. Ils lui seront très utiles la prochaine fois qu'il tentera de s'échapper de quelque chose. Et on peut parier que les Pandorica vont remplacer les défibrilateurs de rue lorsque sera résolu le problème de la taille et du volume. Même la science-fiction ne peut justifier toute cette surprenante complaisance de la part de Steven Moffat, qui pourtant nous avait offert quelques unes des plus belles heures de la série en tant que scénariste. Particulièrement après l'intensité des 20 dernières minutes de The Pandorica Opens.
The Big Bang est une nouvelle illustration de l'arbitrage budgétaire qui a clairement pesé sur tout le contenu de la saison 5. Certes, cela se voit moins que dans Amy's Choice et The Lodger mais la dernière fois que des personnages d'une franchise BBC Worldwide ont poursuivi des "anomalies" dans un musée ça c'est très mal terminé. « Les réductions budgétaires sont dures: je ne les aime pas mais elles vous forcent à être créatif, » avait expliqué Moffat à BBC News.
Au moins le script est plein de répliques drôles (« Come along, Ponds!», « Hi honey I'm home », etc.) Matt Smith vole l'épisode avec un fez (« Fezes are cool »), une balayette et une jolie histoire. Il y a des idées sympathiques: Rory en centurion dévoué qui garde la Pandorica à travers le temps, la réputation de River Song qui apparemment terrorise le Dalek de pierre au point que la pauvre petite chose implore pitié. Steven Moffat doit avoir un contentieux avec les Daleks (voir The Curse of Fatal Death).
La résolution de l'"arc" n'est pas convaincante et elle est délibérément partielle puisqu'il semble que tout ça va se prolonger avec la saison six. Moffat a réinventé le Docteur Jekyll et M. Hyde de Stevenson avec un génie absolu mais Doctor Who est-il vraiment le support approprié pour un "conte de fée sombre" et un arc ambitieux sur plusieurs saisons? Et puis, enfin, est-ce que Steven Moffat aura un budget assez décent pour réaliser toutes ses ambitions narratives passé le forcément luxueux spécial de Noël dans l'Orient Express? Avoir démarré l'ère Moffat/Smith avec un arc centré sur des "fissures" pourrait s'avérer rétrospectivement ironique.
The Big Bang est une conclusion appréciable mais inégale à une cinquième saison globalement distrayante qui a réinstallé la franchise, dans un esprit d'invention et de tradition, après une pause de presque deux ans entre les saisons 4 et 5. Et a révélé à un public mondial les talents de Matt Smith, Karen Gillan, Arthur Darvill et même celui de la jeune Caitlin Blackwood.
Voir aussi:
http://cathoderaytube.blogspot.com/2010/06/doctor-who-series-5-pandorica-opens-big.html
1 commentaire:
Bonjour Thierry,
Encore un superbe article !
Matt Smith a fini de me convaincre avec cette superbe prestation dans le final, de bonne augure pour la saison 6 !
J'ai plus accroché à cet épisode qu'au précédent ceci dit...
Moffat à ceci de fort qu'il relie d'une manière magistrale toute sa saison, je vois quand même là une différence énorme avec RTD qui n'avait pas tant de subtilité et qui sur la fin partait dans le grand spectacle en délaissant le scénario (cf fin de saison 4).
Sinon le doc 11 m'a beaucoup rappelé le doctor d'eccleston, pour mon plus grand plaisir d'ailleurs.
Quelques mimiques et répliques sont vraiment communes (surtout dans la première partie de saison).
Et on a eu un docteur incroyablement charnelle cette saison, en comparaison avec le doc de tennant qui avait du faire voeux de chasteté :))
Pour les coupes budgétaires c'est très visible effectivement, ils ont mis le paquet sur ce final mais c'est l'arbre qui cache la forêt...
Au lieu de mettre des gros budgets pour les christmas special, la bbc ferait mieux de mieux répartir cet argent sur toute une saison...
Encore bravo !
Enregistrer un commentaire