Les grilles de rentrée des grands réseaux américains donnent déjà une idée assez nette de ce que sera l'étendue du massacre à la fin de la saison 2008-2009.
A LA POURSUITE D'OCTOBRE ROUGE
Ceux qui pensaient que la saison précédente était tombée si bas, grève du WGA ou non, atteindront un nirvana de pétrole avec la chronique sur Deadline Hollywood Daily - le blog de Nikki Finke, de ce qui nous attend, en commençant par NBC (http://www.deadlinehollywooddaily.com/major-nbc-shakeup-ahead-network-wants-to-ax-teri-weinberg-hopes-ben-silverman-quits/). Foyer de la version américaine de The Office, le réseau au paon nous remake une sitcom australienne, Kath & Kim (http://www.nbc.com/Kath_and_Kim/), pour un début à l'antenne le 9 octobre. « L'art d'adapter un programme d'un autre pays est rempli de difficultés. Pour chaque hit: Ugly Betty, The Office, Queer as Folk, il y a un raté dans la lignée de Chateau Snavely, une tentative de refaire L'Hôtel en folie pour un public américain, et qui fut supprimée dieu merci après le pilote », écrivait Sarah Hughes à propos de Viva Laughlin, le remake de Blackpool(http://www.guardian.co.uk/media/organgrinder/2007/oct/23/post53). Quoi d'autre après le remake de Life on Mars par ABC? Un remake américain du Lost in Austen d'ITV? « Amanda Price déteste sa vie, mais elle aime Autant en emporte le vent [Imaginez la voix du regretté Don LaFontaine] ... Lost in Mitchell, bientôt! »
Parmi les séries arrivant en octobre chez NBC, My Own Worst Enemy, avec Christian Slater, est une des plus attendues. Regarder les promos sur le site internet du réseau (http://www.nbc.com/My_Own_Worst_Enemy/) laisse l'impression d'un Jekyll rencontre Jason Bourne mais Christian Slater vaut qu'on y jette un oeil.
Les autres réseaux ne semblent pas en meilleure posture (http://www.deadlinehollywooddaily.com/double-trouble-inside-network-fall-skeds/) et, lorsqu'on lit Deadline Hollywood Daily, Dirty Sexy Money (ABC) a l'air ni « dirty » ni « sexy ». D'ailleurs, l'argent est-il sexy ces jours-ci? Après une semaine d'enfer à Wall Street, Nikki évalue l'impact du «Bloody Monday » sur l'industrie de l'Entertainment(http://www.deadlinehollywooddaily.com/yes-bloody-monday-will-affect-hollywood/). Notez quelques merveilleux Finkismes, tels que « Et j'espère qu'il existe en enfer un endroit spécialement réservé aux vendeurs à découvert, voire une parade de prisonniers » ou « Ils n'étaient pas en train d'ignorer Sarbanes-Oxley [la loi américaine sur la transparence financière, NDA] en mentant, n'est-ce pas? »
LOOKING FOR BRANDON
Le lucide, avisé et corrosif Furious D réagit aux propos de Ben Silverman, co-président de NBC Entertainment et NBC Universal Television Studio, sur les avantages des co-productions telles que Crusoe, bientôt sur NBC (http://dknowsall.blogspot.com/2008/09/hollywood-babble-on-on-166-nbc-world.html): « Une des facettes de ce zirconium cubique de brillance managériale est l'utilisation de la co-production internationale, supposée préserver du bide les séries de NBC, en les rendant profitables même si elles n'attirent pas beaucoup de télespectateurs ».
« Lost in a Roman Wilderness of Pain » comme le chantait le barde... Quand votre humble serviteur était plus jeune, nous étions fascinés par une vidéo montrée dans Le club des télévisions du monde (une émission estivale d'Antenne 2) et qui s'appelait Come on along with ABC, une des plus brillantes campagnes publicitaires jamais réalisées pour un Network US. Les réseaux américains fabriquaient de l'Entertainment de haut niveau pour le public américain avec des normes US et vendaient ça à toute la planète. Ce dont les réseaux ont le plus besoin maintenant ce sont les Glen A. Larson, Stephen J. Cannell, Quinn Martin, Aaron Spelling, Harve Bennett, Doug Cramer, Kenneth Johnson ou Lee Goldberg des 20 prochaines années. Ainsi que de nouveaux Fred Silverman et Brandon Tartikoff. Les grands réseaux américains devraient se réveiller ou laisser la fiction télé à USA Network, Showtime ou HBO. Après tout, le A prendre ou à laisser américain est bien fait et drôle à regarder - tout comme l'était la version française, moins spectaculaire certes (à quand un retour sous forme de spéciales?)
A propos de HBO, Nikki Finke a exprimé sa désapprobation quant au renouvèlement anticipé de True Blood (qui a démarré le 7 septembre) pour une saison 2 (http://www.deadlinehollywooddaily.com/hbo-quickly-renews-true-blood/), qualifiant la série de « rien d'autre qu'une version contemporaine de Entretien avec un vampire ». « Et son, écriture pitoyable démontre qu'Alan Ball, lauréat à la fois d'un Oscar et d'un Emmy (American Beauty et Six Feet Under) n'y croit pas, ou alors il a un neveu homonyme moins talentueux » (ouille!) Pensez-y, les vampires ne sont pas nouveaux à la télévision (http://alaincarraze.blog.canal-plus.com/archive/2008/09/11/vampire-vous-avez-dit-vampire.html) mais le coup réalisé avec True Blood est plutôt malin de la part de HBO, qui revient aux fondamentaux de la série Le Voyageur (The Hitchhiker, 1983) après la période Soprano. La série originale du Voyageur (pas la co-production USA Network-La Cinq sans sexe ni gore) - qui n'était pas précisément du Shakespeare - avait contribué à populariser la chaîne câblée dans les années 1980. La dynamique créative est clairement du côté de Showtime mais n'enterrons pas HBO trop tôt.
Un remake de la série Le voyageur serait une formidable idée, soit dit en passant...
A LA POURSUITE D'OCTOBRE ROUGE
Ceux qui pensaient que la saison précédente était tombée si bas, grève du WGA ou non, atteindront un nirvana de pétrole avec la chronique sur Deadline Hollywood Daily - le blog de Nikki Finke, de ce qui nous attend, en commençant par NBC (http://www.deadlinehollywooddaily.com/major-nbc-shakeup-ahead-network-wants-to-ax-teri-weinberg-hopes-ben-silverman-quits/). Foyer de la version américaine de The Office, le réseau au paon nous remake une sitcom australienne, Kath & Kim (http://www.nbc.com/Kath_and_Kim/), pour un début à l'antenne le 9 octobre. « L'art d'adapter un programme d'un autre pays est rempli de difficultés. Pour chaque hit: Ugly Betty, The Office, Queer as Folk, il y a un raté dans la lignée de Chateau Snavely, une tentative de refaire L'Hôtel en folie pour un public américain, et qui fut supprimée dieu merci après le pilote », écrivait Sarah Hughes à propos de Viva Laughlin, le remake de Blackpool(http://www.guardian.co.uk/media/organgrinder/2007/oct/23/post53). Quoi d'autre après le remake de Life on Mars par ABC? Un remake américain du Lost in Austen d'ITV? « Amanda Price déteste sa vie, mais elle aime Autant en emporte le vent [Imaginez la voix du regretté Don LaFontaine] ... Lost in Mitchell, bientôt! »
Parmi les séries arrivant en octobre chez NBC, My Own Worst Enemy, avec Christian Slater, est une des plus attendues. Regarder les promos sur le site internet du réseau (http://www.nbc.com/My_Own_Worst_Enemy/) laisse l'impression d'un Jekyll rencontre Jason Bourne mais Christian Slater vaut qu'on y jette un oeil.
Les autres réseaux ne semblent pas en meilleure posture (http://www.deadlinehollywooddaily.com/double-trouble-inside-network-fall-skeds/) et, lorsqu'on lit Deadline Hollywood Daily, Dirty Sexy Money (ABC) a l'air ni « dirty » ni « sexy ». D'ailleurs, l'argent est-il sexy ces jours-ci? Après une semaine d'enfer à Wall Street, Nikki évalue l'impact du «Bloody Monday » sur l'industrie de l'Entertainment(http://www.deadlinehollywooddaily.com/yes-bloody-monday-will-affect-hollywood/). Notez quelques merveilleux Finkismes, tels que « Et j'espère qu'il existe en enfer un endroit spécialement réservé aux vendeurs à découvert, voire une parade de prisonniers » ou « Ils n'étaient pas en train d'ignorer Sarbanes-Oxley [la loi américaine sur la transparence financière, NDA] en mentant, n'est-ce pas? »
LOOKING FOR BRANDON
Le lucide, avisé et corrosif Furious D réagit aux propos de Ben Silverman, co-président de NBC Entertainment et NBC Universal Television Studio, sur les avantages des co-productions telles que Crusoe, bientôt sur NBC (http://dknowsall.blogspot.com/2008/09/hollywood-babble-on-on-166-nbc-world.html): « Une des facettes de ce zirconium cubique de brillance managériale est l'utilisation de la co-production internationale, supposée préserver du bide les séries de NBC, en les rendant profitables même si elles n'attirent pas beaucoup de télespectateurs ».
« Lost in a Roman Wilderness of Pain » comme le chantait le barde... Quand votre humble serviteur était plus jeune, nous étions fascinés par une vidéo montrée dans Le club des télévisions du monde (une émission estivale d'Antenne 2) et qui s'appelait Come on along with ABC, une des plus brillantes campagnes publicitaires jamais réalisées pour un Network US. Les réseaux américains fabriquaient de l'Entertainment de haut niveau pour le public américain avec des normes US et vendaient ça à toute la planète. Ce dont les réseaux ont le plus besoin maintenant ce sont les Glen A. Larson, Stephen J. Cannell, Quinn Martin, Aaron Spelling, Harve Bennett, Doug Cramer, Kenneth Johnson ou Lee Goldberg des 20 prochaines années. Ainsi que de nouveaux Fred Silverman et Brandon Tartikoff. Les grands réseaux américains devraient se réveiller ou laisser la fiction télé à USA Network, Showtime ou HBO. Après tout, le A prendre ou à laisser américain est bien fait et drôle à regarder - tout comme l'était la version française, moins spectaculaire certes (à quand un retour sous forme de spéciales?)
A propos de HBO, Nikki Finke a exprimé sa désapprobation quant au renouvèlement anticipé de True Blood (qui a démarré le 7 septembre) pour une saison 2 (http://www.deadlinehollywooddaily.com/hbo-quickly-renews-true-blood/), qualifiant la série de « rien d'autre qu'une version contemporaine de Entretien avec un vampire ». « Et son, écriture pitoyable démontre qu'Alan Ball, lauréat à la fois d'un Oscar et d'un Emmy (American Beauty et Six Feet Under) n'y croit pas, ou alors il a un neveu homonyme moins talentueux » (ouille!) Pensez-y, les vampires ne sont pas nouveaux à la télévision (http://alaincarraze.blog.canal-plus.com/archive/2008/09/11/vampire-vous-avez-dit-vampire.html) mais le coup réalisé avec True Blood est plutôt malin de la part de HBO, qui revient aux fondamentaux de la série Le Voyageur (The Hitchhiker, 1983) après la période Soprano. La série originale du Voyageur (pas la co-production USA Network-La Cinq sans sexe ni gore) - qui n'était pas précisément du Shakespeare - avait contribué à populariser la chaîne câblée dans les années 1980. La dynamique créative est clairement du côté de Showtime mais n'enterrons pas HBO trop tôt.
Un remake de la série Le voyageur serait une formidable idée, soit dit en passant...
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