mardi 2 août 2011

CORPORATION CORRIDORS

Torchwood: Miracle Day continue sur BBC One, avec son troisième épisode diffusé jeudi dernier. Une semaine après la chaîne câblée américaine Starz, qui coproduit cette quatrième déclinaison de Torchwood avec BBC Worldwide Productions. Dead Of Night est écrit par la scénariste et productrice américaine Jane Espenson (Buffy, Battlestar Galactica, Warehouse 13).

« And the next, and the next, and the next... »

Rex Matheson (Mekhi Phifer) demande à Brian Friedkin (Wayne Knight), son patron, qui a essayé de le discréditer et pour quelle raison. L'enquête conduit l'agent de la CIA, sa collègue Esther Drummond (Alexa Havins), Gwen Cooper (Eve Myles) et le Captain Jack Harkness (John Barrowman) à un entrepôt où ils découvrent une quantité massive de médicaments de la compagnie pharmaceutique Phicorp. Oswald Danes (Bill Pullman) fait le tour des chaînes de télé et accepte l'offre de Jilly Kitzinger (Lauren Ambrose). La PR invite aussi le docteur Vera Juarez (Arlene Tur) a une réunion chez Phicorp. Et un culte baptisé The Soulless s'est créé à la suite du miracle.

« Corporation corridors, help me find an open door.
Believe in me, I'll play your game.
Please don't ignore me or my name. » (Murray Head)

Ecrit par Jane Espenson, Dead of Night est la preuve que tout épisode à la suite de Rendition passerait pour la quintessence de la sobriété (« That woman in the airport. ») Les personnages originaux de Torchwood et les petits nouveaux américains commencent à agir comme une équipe et Rex a mis son mode Axel Foley en pause pour se comporter comme l'agent de la CIA désavoué qu'il est censé être (« Don't go deaf. ») Gwen dirige le groupe, vu qu'il n'y a guère de trace du fringant Captain Jack des saisons passées de Torchwood - ou même de Doctor Who - dans la quatrième saison de la création de Russell T. Davies. Jack abandonne même le travail de terrain pour satisfaire ce qu'il qualifie de "mortal need". Et "Miss Traduction" Esther montre des signes de fragilité, ce qui est toujours plus intéressant que l'inconséquence en terme de narration.

Miracle Day emprunte au Grand Livre des conspirations de la télévision américaine. Après la CIA dans l'épisode précédent, c'est au tour des multinationales et le Virtucon (1) de Torchwood s'appelle Phicorp. Les forces qui se cachent derrière la firme pharmaceutique sont là depuis des années, elles sont "partout", elles "savent tout" et elles étaient prêtes pour le miracle (la vérité est ailleurs, etc...) Elles possèdent le Warehouse 14, plus grand à l'intérieur, et maintenant elles possèdent aussi Oswald Danes. Parce que nous savons tous qu'un pédophile et meurtrier est le choix idéal pour un poste de porte-parole. Sa perception par le public est assez confuse, tout comme le traitement du personnage par les scénaristes. Comment sommes-nous censés réagir lorsque l'homme est tabassé par les deux policiers en uniforme?

« But you see. Beauty of this miracle is... If I shoot you just right maybe you might live an agony for, who knows how long? Maybe a thousand years. »

Tout ça doit faire partie du plan diabolique conjoint en 10 épisodes du grand méchant et de RTD. Seule la Femme en Rouge, alias Jilly Drescher, semble connaître la nature de ce qui se joue mais est-elle une "woman of wealth and taste" ou juste un laquais? Si Dead Of Night n'apporte pas les merveilles attendues par beaucoup, au moins est-ce un patch convenable au bétisier qui le précède. Dommage que Miracle Day abuse des infos et des scènes de comité médical en tant qu'ellipses et dommage que les talents de Wayne Knight et Bill Pullman ne soient pas mieux utilisés. A propos de talent, le prédicateur télé est interprété par le merveilleux acteur vétéran américain George Murdock.

Les deux premières saisons de Torchwood parlaient d'incidents bizarres d'origine extra-terrestre, de la manière dont le flamboyant Jack Harkness et son équipe les traitaient, et de la façon dont cela affectait les personnages et leurs relations. Children of Earth, était la brillante rencontre de Quatermass avec MI-5. Pour le moment Torchwood: Miracle Day ressemble moins à ses prédécesseurs et plus à l'histoire d'une très longue agonie. Mais Dieu merci celle-ci ne va pas durer mille ans.

Dead Of Night est réalisé par Billy Gierhart.

(1) Voir Austin Powers.

http://danowen.blogspot.com/2011/07/torchwood-miracle-day-dead-of-night.html
http://feelinglistless.blogspot.com/2011/07/malcolm-hulke-or-don-houghton-had-to.html
http://blogcritics.org/video/article/tv-review-torchwood-miracle-day-dead/
http://www.nerdist.com/2011/07/torchwood-miracle-day-dead-of-night-review-spoilers/
http://kronikmarsiennes.canalblog.com/archives/2011/07/25/21660842.html

1 commentaire:

Maryline Hofman Zouaoui a dit…

Merci beaucoup pour cette critique pleine de références!
Encore une fois c'est très juste même si pour moi Rex reste antipathique, mais qu'est il arrivé à Jack? On le sent vraiment perdue, mais si il semble encore affecté par la mort de Ianto Jones, aucune mention du sort qu'il à réservé à sa fille et son petit fils, alors que lui aussi aurait put être sauvé si le Miracle était arrivé avant...Bref je ne retrouve toujours pas Torchwood, même si j'y ai cru dans le premier épisode, dès le second j'ai été déçue.
L'épisode 4 est pas mal, et enfin on retrouve Jack et Gwen dans l'action mais le Dr Juarez m'insupporte, mais je ne vous en dit pas plus, à la semaine prochaine et encore merci pour cette brillant analyse!