mardi 1 février 2011

LA FERME DU MAUVAIS SORT (KOBA FILMS VIDEO)

Angleterre, années 1930. Orpheline depuis peu, Flora Poste accepte l'hospitalité d'une cousine lointaine dont la famille, farfelue mais sympathique, vit encore comme au siècle précédent. Jeune fille moderne et indépendante d'esprit, Flora adore se méler de la vie des autres et va faire souffler un vent de fraîcheur, de gaieté et de progrès sur la Ferme du mauvais sort.

C'est une petite perle d'humour et d'optimisme que nous propose Koba Films Vidéo. Téléfilm réalisé en 1995 pour la télévision britannique, La Ferme du mauvais sort (Cold Comfort Farm) est une charmante adaptation du roman de l'Anglaise Stella Gibbons publié en 1932. Sous l'influence assumée des oeuvres de Jane Austen et d'Emily et Charlotte Brontë, l'auteur y parodiait allègrement les mélodrames ruraux à la Thomas Hardy. Le scénario est de l'écrivain, scénariste et universitaire Malcolm Bradbury et la réalisation de John Schlesinger (Macadam Cowboy, Marathon Man).

« Je veux devenir écrivain. A 53 ans j'écrirai un roman semblable à Persuasion, mais en plus moderne. » (Flora Poste)

Kate Beckinsale - dans sa période pré-hollywoodienne - interprète Flora Poste, une jeune londonienne sophistiquée âgée d'une vingtaine d'année qui vient de perdre ses parents, n'a que 100 livres de revenus annuels, "ne joue pas au bridge" et désire devenir une Jane Austen moderne. Elle accepte l'invitation de Judith Starkadder (Eileen Atkins), une cousine du Sussex, qui dit vouloir réparer un tort qu'aurait fait son mari au père de Flora - mais sans souhaiter préciser de quoi il s'agit. Espérant trouver matière pour un roman, Flora se rend donc chez les Starkadder, à la Ferme du mauvais sort, et y fait connaissance des membres de sa famille éloignée et de leurs proches.

« Il y a toujours eu des Starkadder à la Ferme du mauvais sort. »

Amos (Ian McKellen), le mari de Judith, est prédicateur et pense que tout le monde brûlera en enfer. Leur fils cadet Seth (Rufus Sewell), passionné de cinéma, séduit toutes les filles tandis que son frère aîné Reuben (Ivan Kaye) veille jalousement sur son héritage. Elfine (Maria Miles) est une rêveuse romantique éprise de poésie et du châtelain local, Dick Hawke-Monitor (Rupert Penry-Jones). Le vieil Adam (Freddie Jones), leur ouvrier agricole, est très protecteur envers ses vaches. Et Madame Beetle (Miriam Margolyes), la femme de ménage, pense que le jazz peut être la solution aux conséquences des frasques de sa fille avec Seth.

Flora Poste s'est fixée pour mission de sortir ce petit monde "du Moyen-Âge" et décrit par le menu ses efforts à son amie Mary (Joanna Lumley). Mais c'est sans compter avec l'emprise qu'exerce sur cette famille la recluse grand-mère Ada Doom (Sheila Burell), Laquelle répète constamment qu'elle a vu "quelque chose de pas joli dans la cabane" lorsqu'elle était enfant. Et puis il y ce monsieur Meyerbug (Stephen Fry), un écrivain sexiste qui poursuit Flora de ses assiduités et veut prouver que c'est Bramwell Brontë qui a en réalité écrit les livres de ses soeurs.

Co-production entre la BBC et Thames Television, La Ferme du mauvais sort a fait l'objet d'une exploitation en salles dans plusieurs pays dont les Etats-Unis. Kate Beckinsale jouera l'année suivante un personnage avec lequel l'héroïne de Stella Gibbons a quelques similitudes: Emma Woodhouse, dans l'adaptation télé du Emma d'Austen par le scénariste Andrew Davies. Oeuvre qui est également disponible chez Koba, tout comme Persuasion (avec Rupert Penry-Jones) et d'autres titres adaptés de l'écrivain.

La Ferme du mauvais sort est assurément à savourer en version originale, avec ou sans sous-titres.

http://kobafilms.fr/V2/index.php?option=com_content&view=article&id=206

1 commentaire:

Sunjin a dit…

Je ne connaissais pas du tout ce titre mais j'ai très envie de l'acheter pour le voir!

Merci beaucoup!