samedi 19 juin 2010

DES LIONS, DES TIGRES ET DES OURS! OH, MON DIEU!

[21.48] Doctor Who - The Pandorica Opens (Saison 5, Episode 12).

[Sans spoilers]

Des amis du Docteur (Matt Smith) ont de sérieuses raisons de s'inquiéter à son sujet et un message très étrange doit impérativement lui être délivré. Comme on ne peut pas utiliser FedEx pour ce genre de choses, Amy Pond (Karen Gillan) et notre seigneur du temps le recoivent au terme d'un processus compliqué et ce qu'il dit ne peut signifier que des ennuis - du genre très méchant. Tout cela les conduit à Stonehenge, là où se cache la somme de toutes les peurs.

Il est bien triste pour Stephen Fry qu'il ait qualifié Doctor Who de "télévision pour les enfants" (1) précisément la semaine où Steven Moffat, un des plus talenteux scénaristes de télévision contemporains, livre la première moitié du grand final de la saison 5. Timing ist alles...

« Everything that ever hated you is coming here tonight. »

The Pandorica Opens n'est clairement pas ce que Fry a appelé des "nuggets de poulet" mais plutôt de la télévision omelette aux fines herbes dès la séquence pré-générique avec ces amis mentionnés supra, distants dans l'espace et le temps, et une scène d'évasion au rouge à lèvres très drôle. Passé le générique le réalisateur Toby Haynes nous conduit au galop vers la grande aventure à Stonehenge, pour Docteur Jones et la boîte des ténèbres.

Ce n'est pas du CBBC ou du CBeebies pour nous ou pour la pauvre Amy, qui a fort à faire avec l'aussi laide qu'énervante "tête de pont" d'une armée familière de fantômes du passé du Docteur. Le reste de l'épisode est tout aussi brillant à condition d'accepter l'idée que le "Band Aid" des vilains ait pu former une alliance sacrilège contre ce qu'ils considèrent comme une plus grande menace que chacun d'entre eux - à moins qu'ils ne soient manipulés par quelqu'un oeuvrant dans l'ombre?

The Pandorica Opens est à la fois de l'aventure, de la comédie (Matt Smith et un discours hilarant) et de la tragédie à grande échelle, avec beaucoup d'agréables surprises, comme le retour de certains hommes de main (...) que vous n'aimeriez pas rencontrer dans un grand magasin. Il y a bien quelques "fissures" dans le scripts mais de très nombreux points de l'arc de la saison sont reliés entre eux d'une manière bien plus naturelle que lorsque les épisodes précédents étaient reliés à cet arc.

La deuxième partie sera t-elle de ce niveau? Comme l'excellent Simon Brew l'écrit sur Den of Geek: « Nous sommes habitués maintenant, avec Doctor Who, à avoir de grandes mises en place pour les histoires en deux parties du final, pour avoir seulement une autre moitié qui lutte pour être à la hauteur. M. Moffat pourra t-il briser cette malédiction? » (2). Ou comme votre serviteur l'a écrit de manière moins élégante sur Twitter et Facebook: la série a l'habitude de planter les deuxièmes parties. Mais en tout cas, pour le moment, c'est de la télévision de très haut niveau. De la télévision pour gourmets.

La prochaine fois: Silence will fall.

(1) http://www.telegraph.co.uk/culture/tvandradio/7831560/Television-is-only-made-for-children-moans-Stephen-Fry.html
(2) [Spoilers] http://www.denofgeek.com/television/514874/doctor_who_series_5_episode_12_review_the_pandorica_opens.html

Aucun commentaire: