dimanche 13 juin 2010

A DAY IN THE LIFE

Doctor Who - Vincent and the Doctor (Saison 5, Episode 10).

Qu'y a-t-il dans un nom? Parfois vous combinez des talents tels que ceux, par exemple, du scénariste et romancier Neil Cross (MI-5) et de l'acteur Idris Elba (The Wire) et vous obtenez... rien. Vincent and The Doctor est écrit par Richard Curtis (Blackadder, Quatre mariages et un enterrement, Good morning England, etc) et malgré tout l'amour que nous avons pour son oeuvre nous étions un peu méfiants après le fiasco de l'épisode Amy's choice par Simon Nye (Men behaving badly, Reggie Perrin).

Mais la participation de Curtis à Doctor Who est une pause bienvenue dans la formule de l'arc scénaristique après l'épique mais inégale aventure silurienne en deux parties. Il ajuste ses habitudes en matière de comédie et de sentiments à un hommage affectueux qu'il rend à un des plus grands peintres de l'histoire de l'art. Un hommage superbement exécuté par le réalisateur Jonny Campbell.

1890, quelque chose dérange la tranquilité d'un champs de blé et effraie les corbeaux pendant que Vincent van Gogh (Tony Curran) est en train de peindre la scène. Il sait de quoi il s'agit parce que sa sensibilité et la fragilité de son état d'esprit font qu'il est le seul à le voir. 2010, le Doctor (Matt Smith) et Amy Pond (Karen Gillan) visitent le Musée d'Orsay à Paris lorsque le Docteur spots repère dans la toile intitulée L'église d'Auvers-sur-Oise quelque chose qui ne devrait pas y être. Il décide qu'il faut qu'ils aient d'urgence une conversation avec le peintre.

Vincent and The Doctor n'est ni un "biopic" de 46 minutes ni un documentaire sur Vincent van Gogh. Tourné principalement en Croatie, comme l'épisode "vénitien" episode, il condense des lieux et des moments clés de la vie de van Gogh dans de magnifiques recréations de ses oeuvres pour des décors de l'histoire (Terrasse du café le soir , Chambre à Arles...) ou la sublime séquence de la Nuit étoilée.

Tony Curran ressemble incroyablement à Vincent van Gogh mais incarne surtout ce que Richard Curtis ressent de l'homme et de son art, exprimant les tourments de van Gogh dans les limites d'une série familiale. Un acteur comme Curran peut accomplir des merveilles avec un bon script, au contraire de sa performance dans cet épisode particulièrement idiot de la saison 3 de Primeval où il était un chevalier du Moyen-Âge. Et ses scènes avec Karen Gillan/Amy sont fabuleuses.

Matt Smith a de grands moments comiques dans un mode inhabituellement "réservé", évitant soigneusement de suivre les traces de Hugh Grant et Rowan Atkinson. Tout est dans la raison et les sentiments depuis le début de l'épisode jusqu'aux belles scènes finales "Musée d'Orsay" (le National Museum à Wales à Cardiff) avec Bill Nighy , un fidèle de Curtis ici non crédité.

Peut-être que la créature aurait dû rester pleinement invisible. Le van Gogh de Curran a une scène où il combat le monstre tel Don Quichotte affrontant les moulins. Et c'est dommage que Richard Curtis se soit laissé aller à cette idée de la dédicace. Mais Vincent and The Doctor est un chef d'oeuvre en tant que tel, un des meilleurs épisodes de la saison 5.

La prochaine fois: James Corden. Qu'y a-t-il dans un nom?

Voir aussi:

http://cathoderaytube.blogspot.com/2010/06/doctor-who-series-5-vincent-and-doctor.html
http://www.doctorwholocations.net/

1 commentaire:

Sunjin a dit…

Excellente question XD!

Et magnifique hommage. Pas grand chose à rajouter....